Pétrole
Les gouvernements occidentaux passèrent de larges commandes de pétrole soviétique. La marine italienne en acheta 150.000 T en 1927, la marine française 33.300 T en 1927, la Commission de Navigation des États-Unis (USSB) 200.000 T – à un moment où il n’y avait ni relations diplomatiques ni relations commerciales entre les deux pays. [...] L’importation de technologie et de méthodes de gestion pétrolières étrangères, directement ou par concession, a été le facteur significatif de développement de cette industrie. Des affirmations selon lesquelles cette réussite s’est faite « sans aide ou capital étrangers » sont de la propagande absurde. » p.43
Opérations minières
Le 14 octobre 1927, Percival Farquhar fut informé par le Département d’État qu’un projet pour vendre 20 millions $ d’obligations aux Etats-Unis afin de mettre les fonds à disposition du gouvernement soviétique pour l’achat de biens et matériels en Allemagne serait vu défavorablement.
Il faut être clair, l’argument du Département d’État dans ces cas ne portait pas sur la non-reconnaissance de l’URSS, mais sur le fait que les bénéfices du prêt profiteraient aux fabricants allemands plutôt qu’aux fabricants américains. p. 90
Chantiers Navals
Dans les années 1960, les chantiers navals soviétiques fabriquaient tous les navires soviétiques et les tankers jusqu’à 35.000 T. Les tankers de taille supérieure étaient fabriqués en Italie et au Japon, et les autres navires spéciaux dans des chantiers britanniques et danois… p. 254
[Avec les années 1960 on est en plein guerre du Vietnam. Un embargo eut été le bienvenu.]
Avions
Barmine a montré que l’industrie de l’aviation française « partage avec celle des États-Unis le mérite d’avoir aidé l’URSS à bâtir sa puissance aérienne. » p. 261
Armes
La force militaire en 1929 était alors entièrement fondée sur les armes et la technologie de production militaire étrangères. Un développement propre, tout du moins à un rythme acceptable, n’a été rendu possible que grâce à l’assistance occidentale. Sans elle, un développement économique autonome aurait été beaucoup trop lent. La Russie état dénuée d’industrie automobile, dénuée d’une industrie d’aviation utile, dénuée du fer moderne, de l’acier, de fonderies équipées, et de l’essentiel de ce qui permet de bâtir une structure militaire… p. 266
Commerce
La pression exercée sur les États-Unis pour commercer avec l’URSS commença alors que la Révolution battait son plein et fut encouragée par diverses organisations actives.
Plus tard dans la décennie, la pression fut l’œuvre des industries et mise sur l’exécutif afin de faciliter le crédit pour le commerce avec l’URSS et modifier la position du Département d’État de refuser ces crédits à l’URSS. Cette dernière politique s’éroda sous les pressions venant d’au-dessus et hors du ‘niveau de base’ du Département.
D’un autre côté, le commerce allemand avec l’URSS fut formalisé par le gouvernement dès 1921-1922, et les soviétiques n’eurent pas besoin de recourir à des intermédiaires pour contourner des mesures économiques défavorables. p. 294
Technologie
En 1925 ou dans ces eaux-là, il y eut un changement notable dans la gestion de la position américaine concernant les brevets. Une doctrine d’encouragement positif du commerce soviétique remplaça la précédente doctrine de non-interposition, mais en parti masquée sous les termes de non-interposition. p. 300
…
Des mesures furent prises suggérant comment contourner l’absence de relations diplomatiques, et permettant de s’assurer que les techniques brevetables seraient, en fait, transférées à l’URSS sans protection. […] Le Département d’État était donc prêt à aider au transfert de brevet, ou encouragea tacitement l’acquisition d’information par les soviétiques, mais n’était pas soucieux de prévenir de possibles confiscations, qui étaient connues du Département, ni d’informer sur les antécédents des soviétiques ou leur philosophie.
[…] Il est raisonnable de penser que le Département d’État encourageait le transfert d’information technique sachant pertinemment que cela résulterait en expropriation sans compensation ni permission. Les raisons derrière cette politique dépassent le cadre de cette étude. p. 303
Un examen de 36 (parmi 43 possibles) secteurs couverts par les accords techniques des États-Unis, ainsi que des 7 secteurs non couverts, suggère qu’en fait, la couverture était supérieure à 84% et était pour ainsi dire totale. En d’autres termes, les soviétiques bénéficièrent de transferts de technologie US dans tous les secteurs. p. 333
La contribution occidentale à la production soviétique entre 1917 et 1930 était totale. Aucun procédé important n’a été trouvé qui n’était pas un résultat de transfert Ouest-Est [en italique dans l’original]. Les soviétiques n’ont tenté de développer aucun nouveau procédé ; mêmes les expérimentations étaient limitées et vite abandonnées…La question n’était pas de savoir s’il [ibid.] fallait transférer de la technologie occidentale mais quels [ibid.] procédés transférer. p. 340
https://archive.org/details/Sutton--Western-Technology-1917-1930
[…] L’importation de technologie et de méthodes de gestion pétrolières étrangères, directement ou par concession, a été le facteur significatif de développement de cette industrie [pétrolière]. Des affirmations selon lesquelles cette réussite s’est faite « sans aide ou capital étrangers » sont de la propagande absurde. » p.43 T1 […]
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