Thursday, 28 April 2016

Censure au Huff Post : le cas Vaxxed

http://www.zerohedge.com/news/2016-04-28/why-our-children-should-hate-us-read-lance-simmens-article-banned-huffington-post

Submitted by Mike Krieger via Liberty Blitzkrieg blog,

Lisez l’article « Pourquoi Nos Enfants Devraient Nous Détester » de Lance Simmens banni par le Huff Post.



Lance Simmens a fait sa carrière dans le public. En particulier, il a travaillé pour deux présidents américains ainsi que quelques sénateurs et gouverneurs. Depuis sa retraite il est un auteur prolifique, ayant écrit 180 articles dans le Huffington Post ces 8 dernières années. C’est pourquoi cela a été un choc quand il a découvert que l’un de ces articles les plus récents a été retiré par le Huffington Post peu après sa publication. C’est le premier article jamais refusé par le journal en ligne, et le sujet inacceptable traité n’était rien de plus qu’un compte rendu positif du documentaire Vaxxed interdit partout.

Son article sur Vaxxed reste absent du site alors le voici :

Pourquoi Nos Enfants Devraient Nous Détester


Vaxxed, le documentaire controversé alléguant d’un lien causal direct entre les vaccins et l’augmentation exponentielle de l’autisme chez les enfants est une œuvre hautement perturbante et par conséquent extrêmement importante qui provoquera l’insomnie chez les parents d’enfants un peu partout.


J’ai eu l’honneur tant de voir le film que de participer à une table ronde après coup avec son producteur, Del Bigtree, et son directeur, le Dr. Andrew Wakefield. C’est un film à voir absolument qui mérite de servir de catalyseur à un débat national sur le rôle des vaccins obligatoires pour les enfants et le rôle de l’industrie pharmaceutique dans le processus de décision du gouvernement.


Ce qui est tout autant perturbant, en revanche, est que le film présente une avalanche supplémentaire d’allégations documentées critiquant sévèrement non seulement la corruption des agences gouvernementales de régulation mais aussi la corruption de la science et de la méthode scientifique elle-même. Et dans la mesure où la campagne présidentielle actuelle a mis à jour un mécontentement virulent vis-à-vis de nos dirigeants élus et des institutions gouvernementales, nous devons sauter sur l’occasion pour sérieusement remettre en question ce que beaucoup prennent pour acquis : nommément, que la mission la plus sacrée du gouvernement est la protection de la santé publique, la sécurité, et le bien-être. Le film documente avec soin les décisions du Centers for Disease Control [Centres de Contrôle des Maladies] qui accréditent la thèse d’une corruption systémique.


En tant que père de deux enfants de la génération Y, j’ai été bombardé de ce qui s’est révélé être un cynisme avéré, des critiques, et le rejet du gouvernement. Ayant consacré presque 40 an de ma vie à la promotion des services publics et du gouvernement, j’en suis venu à reconsidérer ma réticence initiale à de telles critiques. Les enfants ont le droit d’être cyniques et critiques, et aussi dur qu’il soit pour les parents de l’accepter, en savent probablement plus que nous.


La corruption de la science et de la méthode scientifique s’est manifestée de la manière la plus flagrante ces dernières années par une volée de tentatives visant à nier l’existence des changements climatiques globaux et le rôle que l’utilisation sans frein des combustibles fossiles joue dans ce domaine. Ces tentatives, bien évidemment, se fondent sur les manœuvres tactiques visant à gagner du temps perfectionnées par l’industrie du tabac il y a plus d’un demi-siècle. Ces « marchands de doutes » manifestent un écran de fumée efficace qui réussit à obstruer la pensée rationnelle d’un public qui ne se doute de rien et préfèrerait laisser le sujet à des experts. Et les experts dans le domaine de la protection du public sont ceux que l’on élit pour manœuvrer l’État.


Mais dernièrement nous avons eu droit à de la veule fourberie politique, qui, je dois admettre avec tristesse, est complètement bipartisane, concernant des sujets tels que le fracking et la substitution du gaz naturel comme énergie prétendument de substitution pour assurer la transition entre le charbon et les énergies renouvelables. Essentiellement ce que l’on fait est de substituer une forme de gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone et ses conséquences atmosphériques à long terme, pour un autre gaz encore plus efficace à enfermer la chaleur, le méthane, à court et moyen termes. C’est de la folie fossile qui condamnera nos enfants et petits-enfants à une vie entière de choix cornéliens promettant une qualité de vie bien moindre. Mais les effets ne seront visibles que longtemps après que ceux qui auront pris les décisions auront quitté leurs hauts perchoirs gouvernementaux.


Le fracking contamine les réserves d’eau ainsi que l’air que nous respirons, il cause des problèmes de santé publique et facilite les tremblements de terre dans des lieux qui n’en ont jamais fait l’expérience, et pourtant les réactions des autorités de régulation sont négligeables. Alors que l’état de New York maintient un moratoire sur le fracking, son voisin la Pennsylvanie continue à mettre en danger la vie des communautés. La Californie – avec son gouverneur Jerry Brown qui ne mâche pas ses mots contestant les changements climatiques et promettant de devenir un leader mondial sur les stratégies de mitigation – manque plus ou moins à l’appel en ce qui concerne la régulation du fracking dans la Central Valley et même à l’intérieur des limites de Los Angeles. L’échec de l’autorité de régulation de la Californie à axer la priorité sur la santé et la sécurité des citoyens plutôt que sur les desiderata de l’industrie frôle le caractère criminel.


Nous avons tous été témoins du désastre causé par BP dans le Golfe du Mexique, et son lâche cousin, Porter Ranch en Californie, décrit comme « BP à l’intérieur des terres, » soit la libération de presque 100.000 tonnes de méthane d’une fuite dans un puits de stockage de gaz naturel. Et pourtant nous continuons joyeusement à pousser les politiques de production des combustibles fossiles subventionnées par le gouvernement et qui bénéficient aux plus riches sociétés qui soient dans le monde.


On constate l’échec du gouvernement et fort probablement la négligence criminelle si ce n’est des actes dignes de mise en examen de la part d’officiels du gouvernement à Flint, Michigan, et bien évidemment dans des villes à travers les USA.


Des crimes contre l’humanité sont commis par des sociétés de produits chimiques telles que Monsanto alors que des glyphosates et de la nourriture génétiquement modifiée arrivent confortablement dans nos cuisines et nos estomacs. Steven Druker, dans son ouvrage majeur Altered Genes, Twisted Truth a méticuleusement répertorié la corruption systémique au sein de la Food and Drug Administration [qui autorise ou non entre autres les médicaments, NdT].


À Malibu existe un effort local pour s’attaquer au problème de la présence de PCB dans le mastic autour des fenêtres des écoles, et pourtant la direction desdites écoles dépense des millions de dollars pour combattre leur remplacement plutôt que de simplement les enlever. Une fois encore il semble être bien plus facile de dépenser de l’argent pour nier les preuves plutôt que de résoudre le problème. C’est indécent et malheureusement le problème dépasse les écoles et concerne le pays tout entier. Pourquoi sommes-nous si peu émus des dommages que nous infligeons à nos enfants ?


Pour finir, nous sommes face à un échec monumental de la part du 4ème état, les médias. Se pliant aux pressions de riches publicitaires, les médias refusent ne serait-ce que de faire une tentative dans le domaine du journalisme d’investigation.  Une notable exception fut le cas de l’équipe d’investigation Spotlight du Boston Globe qui a mis à jour une corruption massive au sein de l’archidiocèse catholique, ce dernier ayant abrité des prêtres abuseurs d’enfants et pédophiles. Nous nous félicitions de ceci comme d’un acte de grande valeur alors que ce devrait être une habitude. Ceci ne devrait pas être une exception ; ce devrait être la norme et les médias abdiquent leur responsabilité quant à la révélation de la vérité, préférant à la place l’option plus tranquille consistant à être partie prenante dans l’étouffement de l’affaire. Richard Dreyfuss et moi-même avons récemment écrit un article à quatre mains pointant du doigt la complicité dans ce cas.


J’ai travaillé dans de multiples agences gouvernementales à des niveaux élevés où j’ai tenté de m’en remettre à l’expertise scientifique lorsque j’étais face à des décisions politiques majeures affectant des millions de personnes. Voir la corruption systémique qui a lieu dans les agences gouvernementales telles que l’Agence de Protection de l’Environnement, le Ministère de l’Énergie, le Ministère de la Santé et des Services à la Personne y compris le CDC et la FDA non seulement me rend triste mais également me rend furieux.


Il y a toujours eu une tentative dans ce pays pour équilibrer l’avarice du secteur privé grâce à des outils de régulation dans le secteur public qui protègent les plus vulnérables dans notre société. Cet équilibre se retrouve sans dessus dessous, et comme le prouve l’effort récent des personnes impliquées dans Vaxxed, nous en tant que société ne pouvons plus dépendre des dirigeants et institutions du gouvernement pour nous protéger.


Nous devons commencer par élire des dirigeants qui restaureront cet équilibre nécessaire pour protéger au moins nos enfants. Si nous ne le faisons pas, l’héritage que nous leur laisserons sera reçu avec du mépris et de la colère. Dans ce cas nos enfants nous connaissent mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes. Quel triste constat sur l’état des lieux de l’espèce humaine.


La première chose qui frappe en lisant cet article c’est que seule une petite partie parle de Vaxxed, et pourtant le simple soutien de ce documentaire par un auteur confirmé qui est publié dans le Huffington Post depuis presque une décennie est suffisant pour provoquer son interdiction.

Ce qui amène des questions subsidiaires. Est-ce ainsi que le HP traite ses contributeurs de longue date ? Les auteurs ne sont-ils pas autorisés à partager leurs opinions personnelles concernant un film ? Ou le problème est-il ce film en particulier ? Pourquoi ce seul documentaire représente-il une telle menace ?

Il semble que ce soit ce documentaire en particulier, ce qui me donne encore plus envie de le voir. Comme je l’ai écrit dans un article publié plus tôt dans le mois, Vidéo du jour – Le Producteur du Documentaire sur les Vaccins Banni du Festival du Film de Tribeca S’Exprime :

Ce que j’ai du mal à comprendre c’est pourquoi un documentaire apparemment si facile à démonter et plein de foutaises représente une telle menace pour autant de gens. En effet, les critiques du film devraient être ravis d’avoir l’occasion de discréditer le film publiquement, et la panique totale générée par la simple diffusion d’un film est ce que je trouve le plus bizarre et digne d’être noté.


Peut-être cela est-il dû en partie à la chose suivante, rapportée dans une récente critique du film publiée par le Hollywood Reporter :


Tout est valide, mais également purement anecdotique. Il est plus intéressant d’apprendre que les fabricants de médicaments sont protégés par la loi fédérale des plaintes prétendant que des effets secondaires existent, causés par les vaccins, et que les demandes de dommages sont gérées par une cour de justice précise qui est communément appelée la « Cour Vaccin, » une expression qui n’inspire pas vraiment confiance.


Je n’ai pas vu ce documentaire, mais une chose est certaine. Des gens très, très puissants et influents en sont terrifiés et font tout ce qui est en leur pouvoir pour s’assurer qu’il ne voit jamais le jour.

Ce qui me rend encore infiniment plus curieux.

Voilà la bande-annonce :

https://vimeo.com/159566038

Le risque de défaut resurgit en Grèce...

...Après que l'UE a rejeté un Sommet d'Urgence sur le Grèce.

http://www.zerohedge.com/news/2016-04-27/greek-default-looms-july-after-eu-rejects-greek-emergency-summit

La demande pour un sommet d'urgence a été rejetée.

Donald Tusk a rejeté la demande d'un sommet faite par Alexis Tsipras.

Game Over au Venezuela

Le Venezuela n'a plus assez d'argent pour faire imprimer sa propre monnaie!

http://www.zerohedge.com/news/2016-04-27/end-venezuela-runs-out-money-print-new-money

Le gouvernement vient d'annoncer que les fonctionnaires passeront à la semaine de deux jours ouvrés afin d'économiser de l'électricité! [Cela donnera peut-être des idées en France...]

Mais pire...

Le Venezuela dépense bien plus qu'il n'en faudrait parce que le gouvernement n'a pas fait imprimer de billets de dénomination plus élevée que celles existantes - révélant une peur, selon les analystes, que faire ceci reviendrait à reconnaître implicitement l'existence d'une inflation forte, ce que le gouvernement nie ouvertement.

Quand Hollywood aime à raconter la vie des anges déchus IV

https://www.youtube.com/watch?v=N2m18cPgvss

Sunday, 17 April 2016

L’Arabie Saoudite menace de liquider ses 'treasuries'

http://www.zerohedge.com/news/2016-04-16/saudi-arabia-threatens-us-it-will-liquidate-its-treasury-holdings-if-congress-passes

L’Arabie Saoudite menace de liquider ses obligations d’état US si le Congrès enquête sur son rôle dans les attaques du 11 septembre

En janvier, quand le marché observait dans un silence abasourdi les prix du pétrole s’effondrer à des niveaux pas vus depuis une décennie et que les inquiétudes concernant l’Arabie Saoudite et le fait qu’elle ait peut-être besoin de commencer à vendre ses vastes, même si non mesurées, réserves en dollars US, nous écrivions un article intitulé « L’Attention se Tourne Enfin vers les Réserves ‘Secrètes’ de l’Arabie Saoudite en Obligations d’État US » dans lequel nous notions quelque chose de très surprenant : si nous savons que l’Arabie Saoudite est la 3ème détentrice au monde de réserves en $...



…leur composition exacte demeure un secret, parce que si les USA publient les réserves en obligations d’état de toutes les nations, celles de l’Arabie Saoudite, pour une raison inconnue, ne sont pas officiellement publiées.

« C’est un secret du vaste marché des obligations US, un vestige de l’ère des pénuries de pétrole et du puissant pétrodollar, » Bloomberg a-t-il écrit à propos des réserves en obligations US de l’Arabie Saoudite.

« Cela fait partie de la politique du Ministère des Finances [Treasury] de ne jamais publier les réserves de l’Arabie Saoudite, depuis longtemps un allié au Moyen-Orient volatile, et au lieu de cela de les grouper avec 14 autres nations, principalement des membres de l’OPEC, dont le Koweït, les Émirats Arabes Unis, et le Nigeria, » Bloomberg continue-t-il, ajoutant que les règles sont différentes pour presque tous les autres. Bien que le « secret » de l’Arabie Saoudite soit protégé par « une censure inhabituelle de la part du Ministère des Finances US, » pour plus d’une centaine d’autres pays, de la Chine au Vatican, le Ministère fournit la répartition détaillée de la quantité de dette que chacun détient. »

Alors qui sait sur combien d’obligations les Saoudiens sont-ils assis ? Eh bien, les Saoudiens bien sûr, « une poignée d’officiels du Ministère des Finances US, » et quelques bureaucrates de la Fed, explique Bloomberg, notant que « quant aux autres, ils doivent deviner. »

[…]

Nous finissions par une question simple mais ô combien prophétique :

« Qui serait le nouveau saint patron du Ministère des Finances US au cas où les Saoudiens liquidaient leurs réserves et décidaient de se diversifier dans autre chose que les actifs en $... Posé différemment, qui va monétiser le déficit américain si les relations entre Washington et Riyad s’enveniment à causent de l’Iran ? »


C’est cette question qui vient de refaire une entrée fracassante et pourrait déstabiliser l’administration US alors que ce qui jusqu’à récemment n’était qu’une « marginale théorie du complot » est soudain présenté comme un fait embarrassant, et devient le plus gros scandale politique à affecter les USA depuis des années, réduisant du même coup comme peau de chagrin les relations que les USA entretenaient depuis des années avec son meilleur allié au Moyen-Orient, l’Arabie Saoudite.

***

Tout d’abord une digression : nous avons été grandement surpris par la réémergence du 11 septembre ces dernières semaines, et en particulier du sujet tabou – dans les cercles officiels – consistant à savoir si oui ou non il y a bien eu une « connexion saoudienne » lors de la plus importante attaque terroriste sur le sol US. Le w-e dernier, sorti de nulle part, l’émission 60 Minutes a parlé des « 28 pages » qui étaient classifiées dans le rapport d’enquête du Congrès sur le 11 septembre – des pages qui supposément confirment la connexion saoudienne.

Les officiels saoudiens ont depuis le départ nié que le royaume ait joué un rôle quelconque dans le 11 septembre, et la commission ad hoc n’a trouvé « aucune preuve que le gouvernement saoudien en tant qu’institution ou que des officiels saoudiens de haut rang aient financé individuellement l’organisation. » Mais les critiques ont noté que les mots employés par la commission rendaient possible la possibilité que des officiels saoudiens de rang inférieur ou des sections du gouvernement saoudien aient pu jouer un rôle. Les doutes ont perduré, en partie du fait des conclusions de l’enquête du Congrès de 2002 qui citaient quelques indices selon lesquels des officiels saoudiens vivant aux USA au moment des attaques étaient impliqués.

Ces conclusions, contenues dans les 28 pages du rapport, doivent toujours être rendues publiques. C’est la résurgence surprenante de ces 28 pages dans les jours passés qui suggérait que quelque chose se préparait.

C’était le cas.

***

Dans un rapport frappant du NYT, l’Arabie Saoudite a déclaré à l’administration Obama et aux membres du Congrès qu’elle vendrait des centaines de milliards de $ d’actifs américains détenus par le royaume si le Congrès votait une loi permettant de rendre responsable le gouvernement saoudien devant des cours américaines pour un quelconque rôle qu’il aurait pu jouer dans les attaques du 11 septembre.

Surtout le Congrès en fait, parce que Obama a été consistent dans son soutien aux grands patrons Wahhabites pleins de pétrodollars, et a été très occupé à influencer le Congrès pour empêcher le vote de cette loi, selon des officiels de l’administration et des assistants du Congrès des deux partis, et les menaces saoudiennes ont été le sujet d’intenses discussions ces dernières semaines entre des législateurs et des officiels du Département d’État et le Pentagone. Les officiels ont averti les sénateurs de retombées diplomatiques et économiques si cette loi passait.



[…]

Le NYT rapporte que Adel al-Jubeir en personne – le ministre saoudien des affaires étrangères – a délivré le message du royaume le mois dernier lors d’une visite à Washington, « expliquant aux législateurs que l’Arabie Saoudite serait forcée de vendre jusqu’à 750 milliards de $ en obligations d’état et autres actifs US avant qu’ils risquent être gelés par des cours de justice américaines. »

***

Cette menace spectaculaire a pris les USA de court, parce que jusqu’à présent on a grandement spéculé sur l’hypothèse que la Chine, pas l’Arabie Saoudite, userait de « la liquidation des obligations d’état » comme outil de négociation. Il se trouve que l’Arabie Saoudite été la première.

Certainement, les Saoudiens dont le déficit budgétaire a explosé l’année passée en conséquence de l’effondrement des prix du pétrole, bénéficieraient de la monétisation de leurs réserves en $. Selon de nombreux observateurs, ce n’est qu’une question de temps dans tous les cas. Cependant, une liquidation immédiate et drastique causerait probablement une panique sur les marchés. Des économistes objectifs doutent que les Saoudiens mettront leur menace à exécution, expliquant qu’une telle vente serait difficile à organiser et finirait par handicaper l’économie du royaume. Mais cette menace est un signe de plus de l’escalade des tensions entre l’Arabie Saoudite et les USA.

[…] Obama a fait une telle œuvre de lobbying contre cette loi que certains législateurs et familles de victimes sont furieux. À leurs yeux, l’administration Obama s’est ralliée au royaume de manière répétée et a mis des bâtons dans les roues dans leurs efforts pour découvrir ce qu’ils croient être la vérité quant au rôle que certains officiels saoudiens ont joué dans l’attaque terroriste. »

« Il est choquant de penser que notre gouvernement soutiendrait les Saoudiens plutôt que ses propres citoyens, » a déclaré Mindy Kleinberg, dont le mari est mort dans le WTC le 11 septembre et qui fait partie d’un groupe de familles de victimes poussant à l’adoption de la législation.

[…]



***

[…]

En d’autres termes, la logique est que si les USA poursuivent une enquête d’envergure sur le rôle saoudien dans le 11 septembre, les USA eux-mêmes seraient alors sujets à une comparable perte d’immunité – concernant de supposées attaques terroristes américaines – et cela « créerait un terrible précédent. » En réalité, le gouvernement US défend sa position en disant que si on peut découvrir la vérité sur le terrorisme saoudien aux USA, le monde pourrait alors tout apprendre sur le terrorisme américain à travers la planète.

Et on ne peut pas permettre que cela arrive.

[…]

***

[…]

Ce qui nous amène à notre question de départ : pourquoi cette panique des Saoudiens, et pourquoi menacer immédiatement menacer d’utiliser « l’option nucléaire, » à savoir la liquidation de leurs obligations d’état US, si les Saoudiens n’ont en fait rien à cacher ?

Cette question est, bien entendu, purement rhétorique.

Saturday, 16 April 2016

Plainte déposée suite à l’admission de Deutsche Bank de manipulation de l’or et l’argent

http://www.zerohedge.com/news/2016-04-16/billion-dollar-lawsuits-filed-following-deutsche-banks-admission-gold-silver-rigging

À peine un jour a passé depuis l’admission historique de manipulation des prix de l’or et de l’argent métal par Deutsche Bank, qui, comme on l’a rapporté jeudi, s’est réglée par non seulement un « paiement monétaire conséquent » mais aussi la « coopération de Deutsche Bank dans les poursuites à venir » à l’encontre des autres membres du cartel, c.-à-d. en dénonçant la manipulation par les autres membres du cartel, et les plaintes en ‘class action’ [multiples parties civiles] ont commencé.

Du jour au lendemain deux plaintes en ‘class action ont été déposées pour le compte d’investisseurs Canadiens ayant des positions sur l’or et l’argent auprès de la Cour Supérieure de Justice de l’Ontario, plaintes visant à obtenir 1 milliard de $ d’indemnités.

La première plainte allègue que les accusés, dont la Bank of Nova Scotia, ont conspiré pour manipuler les prix sur le marché de l’argent métal sous le couvert du processus de fixing [fixation quotidienne du prix], connu comme le London Silver Fixing, sur une période de quinze ans.

Dans le texte :

  • Il est estimé que les accusés ont manipulé l’écart entre le prix offert et le prix demandé des instruments du marché de l’argent métal tout au long des journées de cotation dans le but d’accroître leurs profits aux dépens des plaignants. Cette conduite supposée n’a pas seulement affecté les investisseurs qui ont acheté et vendu de l’argent métal physique, mais aussi ceux qui ont acheté et vendu des instruments financiers liés à l’argent métal.


  • La plainte est déposée au nom des personnes au Canada qui, entre le 1er janvier 1999 et le 14 août 2014, ont effectué des transactions sur un instrument du marché de l’argent métal soit directement soit indirectement, y compris les investisseurs qui ont participé dans un fonds d’investissement ou un fonds action, un fonds mutualisé, un hedge fund, un fonds de pension, ou tout autre véhicule d’investissement qui a opéré à l’aide d’un instrument sur le marché de l’argent métal.



Une plainte en ‘class action’ a également été déposée pour la manipulation des prix de l’or.



Maintenant que le Canada a ouvert la boîte de Pandore, nous nous attendons à des plaintes similaires à venir aux USA.

Friday, 15 April 2016

Deutsche Bank confirme la manipulation des marchés de l’argent et de l’or

http://www.zerohedge.com/news/2016-04-14/case-closed-deutsche-bank-confirms-silver-market-manipulation-legal-settlement-agree

Deutsche Bank confirme la manipulation du marché de l’argent métal

En juillet 2014, nous rapportions qu’en vue d’obtenir si ce n’est une compensation du moins une confirmation de manipulation par les banques dans le domaine des métaux précieux, un groupe de banques commercialisant de l’argent métal et comprenant Deutsche Bank, Bank of Nova Scotia, et HSBC (UBS ayant été ajoutée à la liste par la suite) fut accusé de manipuler les prix dans ce marché à plusieurs milliards de $.

La plainte, originellement déposée dans une cour de NY par le vétéran des litiges J. Scott Nicholson, suggérait que les banques, qui supervisent le fixing [fixation quotidienne du prix] centenaire de l’argent, auraient manipulé le marché physique et celui des futures du COMEX depuis janvier 2007. La plainte reçut plus tard le statut de ‘class action’ [multiples parties civiles]. Ce fut la première plainte visant le fixing de l’argent.

Beaucoup s’attendaient à ce que la plainte n’aboutisse pas et que les banques accusées traînent des pieds indéfiniment : après tout, leurs budgets légaux dépassaient de loin ceux des plaignants.

C’est pourquoi nous avons été étonnés de lire que non seulement cette plainte contre la manipulation des métaux précieux n’a pas disparue, mais l’accusé principal, la banque allemande en difficulté Deutsche Bank est tombée d’accord pour régler la dispute quant aux allégations selon lesquelles elle aurait conspiré illégalement avec Bank of Nova Scotia et HSBC pour fixer les prix de l’argent métal aux dépens des investisseurs, rapporte Reuters citant un document déposé au tribunal par la firme de droit Lowey.

Les détails n’ont pas été rendus publics, mais l’accord inclura un paiement monétaire par Deutsche.

Cela va sans dire qu’il n’y aurait eu ni règlement à l’amiable ni paiement si les banques n’avaient rien fait de mal.

[…]

Il y a plus.

Dans un curieux coup de théâtre, la lettre du règlement révèle une surprise, à savoir que les ex-membres du cartel de la manipulation se sont retourné les uns contre les autres. Dans le texte :

« En plus de la considération monétaire conséquente, Deutsche Bank a également accepté de fournir une coopération aux plaignants, y compris en produisant des messages instantanés et autres communications électroniques, comme convenu dans le règlement. Selon l’estimation des plaignants, la coopération à fournir par DB aidera substantiellement les plaignants dans leurs poursuites judiciaires à l’encontre des accusés ayant refusé un règlement à l’amiable.



[…]

http://www.zerohedge.com/news/2016-04-14/first-silver-now-gold-deutsche-bank-admits-it-also-rigged-gold-prices-legal-settleme

Deutsche Bank admet avoir manipulé les prix de l’or, est d’accord pour dénoncer d’autres manipulateurs

Eh bien il n’aura pas fallu longtemps…

Plus tôt dans la journée nous écrivions à propos de la nouvelle surprenante selon laquelle DB a décidé de tout « balancer » sur le cartel de la manipulation des métaux précieux en signant un règlement pour une plainte concernant la manipulation des prix de l’argent métal, et, en plus d’un « paiement significatif, » a dit qu’elle exposerait les manipulations des autres banques ayant aussi « accepté de fournir une coopération aux plaignants, y compris en produisant des messages instantanés et autres communications électroniques, comme convenu dans le règlement, » nous disions que « puisque ce n’est qu’une plainte parmi de nombreuses déposées ces deux dernières années dans les cours fédérales de Manhattan dans lesquelles des investisseurs ont accusé les banques de comploter pour manipuler les taux ou les prix dans les marchés financiers et des matières premières, nous nous attendons à ce que maintenant que DB s’est « mise à table, » beaucoup plus d’informations curieuses concernant les manipulations des métaux précieux vont faire surface, et vont confirmer ce que les « fanas de l’or » disaient depuis le début : que les marchés des métaux précieux étaient manipulés depuis le début. »

Cela s’est confirmé il y a quelques instants quand Reuters a rapporté que Deutsche Bank s’était aussi mise d’accord pour signer un règlement à l’amiable dans un litige US alléguant que la banque avait conspiré pour manipuler les prix de l’or. En d’autres termes, quelques heures après avoir admis qu’elle manipulait le marché de l’argent métal, elle a fait de même avec l’or.

[…]

Encore plus important, comme le révèle l’accord lui-même, Deutsche a accepté qu’en plus, une fois encore, de fournir « un paiement monétaire conséquent » qui sera versé dans un fonds ad hoc, elle fournira également une « coopération pour les poursuites judiciaires à l’encontre des accusés restants. »



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Un complot qui s’avère être un complot après tout ?! Un-possible… !!

Thursday, 14 April 2016

Les élites s’arrachent les bunkers fournis

http://www.zerohedge.com/news/2016-04-14/what-coming-elite-feverishly-building-survival-bunkers-fear-uprising-99

Les élites s’arrachent les bunkers fournis : « peur d’un soulèvement des 99% »



http://www.infowars.com/panicked-elite-buying-bomb-proof-luxury-survival-bunkers-to-escape-civil-unrest-disasters/

Les membres en pleine panique de l’élite achètent des bunkers luxueux à l’épreuve des bombes parce qu’ils redoutent des soulèvements massifs des populations à court terme.

http://www.youtube.com/watch?v=wWJfdjVi6Ro

La société derrière la construction de vastes complexes, Vivos, dit que les installations sont destinées à la « protection de riches individus » dans l’hypothèse d’un scénario apocalyptique au cours duquel « des millions de gens périront ou, pire encore, lutteront pour survivre comme autant de victimes. »

« Où irez-vous quand le chaos commencera ? » demande une pub pour les abris luxueux.

La plus grosse installation, Europa One, est située en Allemagne et est « l’un des abris les mieux fortifiés et les plus massifs sur Terre, profondément enfoui sous une montagne calcaire » et est « protégée du public, derrière des murs scellés et sécurisés, des sas et des portes blindées. »

La journaliste Lynn Parramore dit qu’elle a visité un autre site en Indiana qui est une ancienne installation de communication datant de la Guerre Froide.

« Construit durant la Guerre Froide pour résister à une explosion de 20 mégatonnes dans les kilomètres environnant, ce complexe souterrain imprenable peut héberger 80 personnes, pour un minimum d’un an en survie autonome complète, sans avoir besoin de retourner à la surface, » affirme une pub pour le bunker sur le site de Vivos.

[…]

« Vous vous enfoncez dans la terre mais vous avez l’impression que vous êtes dans un hôtel confortable, » dit Paramorre.

« Ceci est pour les riches inquiétés par divers scénarios catastrophe, mais un fil rouge entre eux est la peur d’un soulèvement des masses, la peur d’une révolte des 99%, » ajoute-elle.

https://player.vimeo.com/video/133249426

Des appartements dans certains de ces abris souterrains, y compris un an de nourriture et eau, commencent à environ 35.000$ mais les plus grands peuvent se vendre à 3 millions de $.

« Il n’y a aucune garantie que notre race va survivre, par conséquent il est de notre responsabilité de faire tout ce que l’on peut pour survivre, » affiche le site de Vivos, qui invite les élites à les contacter pour plus d’informations, réservées à ceux qui doivent les connaître.

Comme nous l’avons rapporté la semaine dernière, les millionnaires fuient Chicago et autres grandes villes à cause de la montée des tensions raciales et de la criminalité.

« Environ 3.000 individus avec des actifs d’une valeur nette de 1 million de $ ou plus, » ont quitté Chicago l’année dernière seulement d’après le Chicago Tribune.

Paris et Rome constatent également un exode massif de leurs millionnaires, alors que les riches élites installent des ‘panic rooms’ dans leurs appartements urbains dû á des craintes d’un potentiel soulèvement social et un crime en augmentation météorique.

Les terres et maisons éloignées dans des lieux tels que la Nouvelle-Zélande sont également populaires avec le 1%, les agents immobiliers citant la menace d’une instabilité financière mondiale et de troubles domestiques comme des facteurs incitatifs derrière ces achats.

Procès à venir des fabricants d'armes

http://www.zerohedge.com/news/2016-04-14/us-judge-rules-sandy-hook-victims-can-sue-military-style-gun-maker

Les victimes de Sandy Hook peuvent traîner en justice les fabricants d’armes « de type militaire » selon un juge US

SkyNews rapporte qu’un juge américain a prononcé une décision surprenante concernant les victimes du massacre de 2012 à Sandy Hook [d’autant plus surprenante que toute l’affaire n’était qu’un hoax de plus, NdT], leur permettant de traîner en justice les fabricants des armes utilisées pendant cette attaque, arguant du fait que le fusil Bushmaster est une arme militaire qui n’aurait pas dû être vendue à des civils.



Dixit SkyNews:

Les fabricants d’armes avaient cherché à rejeter la plainte pour négligence et « acte ayant entraîné la mort » [wrongful death en anglais] déposée deux ans après les attaques par les proches de neuf des victimes et un survivant.

Mais le Juge de la Cour Supérieure du Connecticut, Barbara Bellis, déclara en 2005 qu’une loi fédérale protégeant les fabricants d’armes de procès n’épargne pas les sociétés d’actions en justice dans ce cas-ci.

Elle a jugé que les avocats des familles des victimes peuvent arguer du fait que le fusil semi-automatique est une arme militaire qui n’aurait pas dû être vendue à des civils.

La plainte nomme Remington Arms, le fabricant du fusil AR-15 Bushmaster, modèle XM15-E2S, ainsi que le distributeur et le vendeur.

Un avocat des familles, Josh Koskoff, a accueilli la nouvelle avec enthousiasme jeudi disant que la plainte sera traitée.

« Nous sommes ravis que la demande de rejet de la plainte par les fabricants d’armes n’ait pas abouti, » dit-il.

« Les familles sont impatientes de continuer leur combat au tribunal. »

[…]



NdT:

La supercherie continue dans la quête du gouvernement pour faire interdire les armes à feu. Pour la première fois une compagnie avec se retrouver devant les tribunaux pour ce qui n’était, ô ironie, qu’un hoax supplémentaire.

Autant dire que les procès vont désormais s’enchaîner au rythme des fusillades bidon jusqu’à ce que soit les compagnies fassent faillite (douteux), soit le Congrès intervienne et interdise les fusils automatiques, puis semi-automatiques, puis tout le reste…

Le mythe de la traversée de l'Atlantique par Lindbergh I - Miles Mathis

Lindbergh I

Wednesday, 13 April 2016

Qu'enseigne l'école

1. LA VÉRITÉ VIENT DE L’AUTORITÉ.

2. L’INTELLIGENCE EST LA CAPACITÉ À SE RAPPELER ET À RÉPÉTER.

3. BONNE MÉMOIRE ET RÉPÉTITION SONT RÉCOMPENSÉES.

4. LA DÉSOBÉISSANCE EST PUNIE.

5. SOYEZ CONFORMISTES: TANT INTELLECTUELLEMENT QUESOCIALEMENT.

L'École

School

Répétez après moi: Je suis libre...

Tuesday, 12 April 2016

ex-conseiller de Bernanke: la FED est privée

http://www.zerohedge.com/news/2016-04-11/bernankes-former-advisor-people-would-be-stunned-know-extent-which-fed-privately-own

"Les gens seraient frappés d'apprendre à quel point la FED est un organisme privé."

Au fur et à mesure que les jours passent, la FED perd du terrain.

Ce n'est pas juste d'ex-présidents de la FED qui admettent que les banques centrales sont de + en + impuissantes à relancer l'économie mondiale, même si elles sont encore de l'influence sur les marchés de capitaux. Ce qui est bien plus dangereux pour la crédibilité en berne de la FED c'est quand d'ex-économistes affiliés à cet organisme commencent à répéter des mantras qui jusqu'à présent ne figuraient que sur les médias soi-disant alternatifs.

C'est précisément ce qui est arrivé aujourd'hui quand l'ex-membre de la banque centrale et professeur d'économie au Dartmouth College Andrew Levin, conseiller spécial du Président de la FED d'alors, Ben Bernanke, entre 2010 et 2012, s'est joint à un groupe d'activistes pour discuter d'une refonte de la banque centrale qui permettrait de la séparer de Wall Street et de rendre ses activités plus transparente et redevables devant le public.

Levin pousse à une refonte de la FED avec la coalition d'activistes 'Fed Up' [jeu de mots, l'expression signifiant aussi 'y en a marre' en gros. NdT]. Nombre des changements proposés ont pour cible les 12 Banques de la Réserve Fédérale régionales, qui sont quasi-privées et techniquement détenues par des banques commerciales dans leurs districts respectifs.

Tout ceci n'est pas surprenant. Ce qu'il a dit pour justifier la cause qu'il vient de se mettre à défendre, en revanche, l'est.

"Beaucoup de gens seraient frappés d'apprendre" l'étendue selon laquelle la Réserve Fédéral est détenue par des capitaux privés, dit Mr. Levin. La Fed "devrait être une institution publique à 100% comme toutes les autres banques centrales" dans les pays développés, dit-il lors d'une conversation téléphonique pour annoncer son projet. Il a décrit ses propositions comme "ayant du sens, pragmatiques et non partisanes."

Pourquoi cela est-il frappant? Parce que depuis longtemps se pose le problème, tout du moins dans les médias alternatifs, que la Fed est fondamentalement un organisme privé, redevable seulement devant ses actionnaires: pas le peuple des USA mais une petite cabale de banques. Pire, le tableau récapitulant qui possède quoi n'est pas publié, alors même que la vaste majorité de la population US est toujours persuadée que la Fed est une institution publique.

Comme l'écrit le WSJ, l'ex-membre de la banque centrale dit qu'il considère ses idées comme permettant de maintenir les vertus que la banque centrale amène sur la table. Elles ne visent pas à changer la manière selon laquelle la politique est conduite aujourd'hui. "Ce qui est important ici c'est que la réforme de la Réserve Fédérale peut durer 100 ans, elle ne concerne pas seulement le court terme," dit-il.

Ceci venant d'un ex-employé de la Fed et conseiller personnel de Ben Bernanke! Ce fait seul est un coup de théâtre fracassant, parce que maintenant les initiés vont finalement se faire entendre, ce sera une course impliquant à la fois les employés actuels de la Fed et ceux qui n'y sont plus afin de révéler le plus de casseroles possible en anticipation de ce qui est de + en + perçu par beaucoup comme la fin de la Fed.

À l'évidence, la campagne personnelle de Levin pour le remaniement de la Fed ne sera pas aisé, et comme l'écrit le WSJ, ce que recherchent Mr. Levin et les activistes est important et nécessiterait une action de la part du Congrès. Andy Barkan, qui mène la campagne Fed Up, a dit que la structure actuelle de la Fed "est une honte pour l'Amérique" et les dirigeants de la Fed n'ont pas été "désireux ou capables" de mettre en place des changements.

En particulier, Levin veut que les 12 banques de la Fed régionales reviennent pleinement dans le giron du gouvernement. Il veut également que le procédé de sélection des nouveaux présidents des banques - ce sont des régulateurs et contributeurs clé dans l'établissement de la politique de taux d'intérêt - soit ouvert aux suggestions du public, et aussi que les mandats des officiels de la Fed soient limités.

Cela représenterait une révolution pour les employés de la Fed, qui ne seront plus à la merci des actionnaires, les banques commerciales américaines; cela signifierait également que Goldman Sachs perdrait les bénéfices liés à son rôle de plus gros incubateur d'employés de banques centrales au monde, une relation réciproque qui a permis à la société de Manhattan de dominer le monde de la finance pendant des décennies.

La proposition de Levin a été faite de concert avec la coalition Fed Up du Center for Popular Democracy, un groupe qui fait pression sur la banque centrale depuis longtemps pour plus de transparence. Le groupe à tendance gauchiste a critiqué la structure des banques régionales, et a poussé la Fed à ne pas monter les taux afin que la reprise ne profite pas qu'aux riches, à leurs yeux.

La proposition a été dévoilée lors d'une conférence téléphonique qui comprenait également un représentant de la campagne présidentielle de Bernie Sanders, bien que tous les QG de campagne aient été invités à participer.

Le WSJ ajoute que selon Levin, qui connaît de près la structure opérationnelle de la Fed, les membres du comité de direction des banques régionales de la Fed, dont la majorité sont sélectionnés par les banques privées avec l'approbation des gouverneurs basés à Washington, devraient être choisis différemment. Le professeur explique que les postes de directeur, à l'heure actuelle réservés à des spécialistes de la finance régulés par la Fed, devraient être éliminés, et que les directeurs qui supervisent et conseillent les banques régionales devraient être choisis lors d'un processus public impliquant les gouverneurs à Washington et des officiels localement élus. Ces directeurs devraient également mieux représenter la diversité des USA.

Levin souhaite aussi la participation formelle du public dans la sélection des nouveaux présidents de la banque, avec les noms des candidats connus publiquement et un procédé permettant au public d'émettre des commentaires, ce qui n'existe pour le moment pas. Le professeur veut également que tous les officiels de la Fed opèrent pour un unique mandat de sept ans, ce qui leur fournirait la distanciation nécessaire du processus politique tout en éliminant les situations dans lesquelles certains décideurs restent dans la banque pendant des décennies. Alan Greenspan, par exemple, a été président de la Fed de 1987 à 2006.

Comme le WSJ l'ajoute judicieusement, la sélection des présidents des banques régionales est devenue un sujet sensible. À l'heure actuelle, les banques de la Fed de New York, Philadelphie, Dallas, et Minneapolis, sont dirigées par des hommes qui étaient précédemment employés ou avaient des liens forts à la banque d'investissement Goldman Sachs.

Levin appelle à ce que l'agence de supervision Government Accountability Office revoit chaque année et fasse un rapport sur les opérations de la Fed, y compris les banques régionales de la Fed. Il souhaite également que les banques régionales de la Fed soient couvertes par la Loi sur la Liberté d'Information. On peut espérer qu'un rapport annuel réduirait les perceptions d'une interférence politique, dit Mr. Levin.

***

Si mettre un terme à la Fed peut sembler un vœu pieu, du moins jusqu'au prochain krach des marchés qui poussera peut-être la population à enfin se révolter contre le coupable derrière la culture de boom-puis-krach chère à l'Amérique, la banque centrale des USA, la proposition de Levin toucherait au cœur du plus insidieux conflit d'intérêt des USA: le fait que la Réserve Fédérale ne travaille pas pour le peuple américain, mais pour ses propriétaires - les banques.

C'est aussi la raison pour laquelle, malheureusement, cette proposition sera mort-née, vu que son vote représentera la plus forte perte jamais enregistrée par Wall Street ces 103 dernières années, bien plus significative que tout ce que Dodd-Franck aurait pu espérer accomplir.

Sunday, 10 April 2016

Pendant ce temps au Venezuela, les morgues sont pleines...

http://www.zerohedge.com/news/2016-04-10/its-pure-chaos-now-there-no-way-back-venezuela-hits-rock-bottom-its-morgues-overflow

Lorsqu'on a estimé l'hyperinflation du Venezuela, en janvier elle devait atteindre 720% pour 2016, ce qu'elle est en passe de largement dépasser...



...on a écrit "Voilà à quoi ressemble la mort d'une nation" dans lequel nous disions "il n'y a aucune bonne nouvelle pour les citoyens qui souffrent depuis longtemps dans ce "paradis socialiste," qui à tout moment va peut-être être abaissé à sa vraie valeur d'"enfer socialiste."

Les nouvelles par la suite selon lesquelles le Venezuela liquidait ouvertement ses réserves d'or pendant que son président, dans un amusant rebondissement, a annoncé la semaine passée que désormais chaque vendredi serait férié, afin de réduire la consommation d'électricité, a tout juste confirmé que la fin est proche pour cette nation sud-américaine autrefois florissante.

Malheureusement, bien que nous ayons averti depuis des années le public quant à la dévastation économique inévitable du Venezuela, nous disions que ce n'état qu'une question de temps avant que le chaos ne s'étende plus largement à la société entière et mène à l'effondrement absolu.

Cela est peut-être déjà le cas vu que le Financial Times admet maintenant, après avoir visité la principale morgue de Caracas, que le Venezuela risque de sombrer dans le chaos.

Revenons à la morgue centrale de Caracas, où le correspondant du FT Andres Schipani écrit que la pestilence oblige tout le monde à se boucher les narines. "Maintenant les choses sont pires que jamais," dit Yuli Sanchez. "Ils tuent les gens et personne n'est puni tandis que les familles doivent garder leur douleur pour elles-mêmes."

Le neveu de 14 ans de Mrs Sanchez, Oliver, a reçu cinq balles de malandros, brigands, alors qu'il était à l'arrière de la moto d'un de ses amis. Son oncle, Luis Mejia, a noté qu'en deux semaines, trois membres de leur famille ont reçu des balles, dont deux jeunes abattus par la police.

Cela ressemble fortement à Chicago le vendredi...sauf qu'au Venezuela les choses sont encore pires: "une crise économique, sociale, et politique à laquelle doit faire face Nicolas Maduro, le président impopulaire du Venezuela, est aggravée par une montée de la violence qui fait resurgir les craintes que ce pays riche en pétrole risque de devenir un état défaillant."

Même les employés de la morgue se demandent s'ils ne devraient pas jeter l'éponge.

"Que peut-on faire?" se demande Mr Mejia. "Jeter l'éponge." L'employé de la morgue chargé de gérer les cadavres remarque qu'une décennie plus tôt il recevait 7 à 8 corps chaque w-e. Ces jours-ci, dit-il, ce chiffre a bondi à entre 40 à 50: "C'est désormais plus dangereux que l'ouest sauvage."

Les critiques disent que le gouvernement vénézuélien est de - en - capable d'approvisionner les citoyens en eau, électricité, santé ou une économie fonctionnelle qui peut fournir les besoins de bases ou les médicaments indispensables, encore moins la sécurité personnelle.

En d'autres termes, un effondrement économique complet. Voilà à quoi ça ressemble:

  • Le mois dernier seul les Vénézuéliens ont appris l'exécution sommaire d'au moins 17 chercheurs d'or apparemment du fait d'une mafia minière, la mort de deux officiers de police supposément du fait d'un groupe d'étudiants qui ont conduit un bus dans une barricade, et une prise d'otages dans une prison aux mains d'un gang de criminels possédant des grenades. Mercredi, trois policiers ont été tués quand un gang armé a extirpé un de ses membres d'une cellule dans la capitale.

  • Au moins 10 personnes ont été tuées dans les bidonvilles de Caracas après une confrontation entre des criminels locaux armés de fusils d'assaut, alors qu'un maire local était abattu devant sa maison dans l'état de Trujillo le mois dernier. Il y a plusieurs signalements de lynchages.

  • Tout cela crée un malaise généralisé que Mr Maduro est incapable de maintenir l'ordre... Il y a un manque de biens de base. Les analystes préviennent que la crise économique risque de se transformer en crise humanitaire.


Certains refusent de reconnaître qu'un état fondé sur une telle richesse pétrolière peut être un état défaillant:

  • "L'Etat défaillant est un concept nébuleux souvent utilisé à la légère. Ce n'est pas le cas du Venezuela aujourd'hui," dit Moises Naim, membre du Carnegie Endowment for International Peace.
    "La preuve de la faillite d'un état est concrète dans un pays assis sur les plus vastes réserves de pétrole au monde."


Hélas, le Venezuela est précisément devenu un état défaillant: le pays est déjà l'un des plus dangereux au monde. L'Observatoire Vénézuélien de la Violence, un think-tank local, dit que le taux d'homicide a augmenté l'année dernière pour atteindre 92 meurtres pour 100.000 habitants. Le procureur de la république cite un chiffre plus bas de 58 homicides pour 100.000 habitants. En augmentation depuis 19 pour 100.000 habitants en 1998, avant qu'Hugo Chavez ne prenne le pouvoir.

C'est encore pire car en plus de cette augmentation des homicides, le gouvernement lui-même [...]

  • Leurs études montrent que les raids de la police et de l'armée sur les communautés à faibles revenus du Venezuela ont mené à des allégations généralisées d'abus, y compris des meurtres extrajudiciaires, des détentions arbitraires de masse, des mauvais traitements sur les prisonniers, des évictions forcées, la destruction de maisons, et des déportations arbitraires.


Et comme tous les autres gouvernements défaillants, l'administration de Maduro est prompte à rejeter la faute, accusant plutôt de violence à l'intérieur de ses frontières des groupes paramilitaires Colombiens d'extrême-droite "engagés dans une guerre contre sa révolution." [...]

Pour beaucoup de Vénézuéliens ce n'est plus un problème d'à qui attribuer la faute: "C'est une politique de l'état de laisser l'anarchie s'ancrer," explique un ancien policier. [...]

"Au Venezuela c'est désormais le chaos le plus total. Il me semble qu'il n'y a aucun moyen de revenir en arrière," dit l'ex-policier. Il a raison.

Si les lois étaient suspendues...

Laws suspended fr

Monday, 4 April 2016

Changement Politique 2016-2020 - Martin Armstrong



Marty,

On se dirige droit vers un cyclone, et comme vous le dites très justement, il n’y a pas moyen d’inverser la tendance.

A partir de là, si Hillary (ou même Cruz, peu importe) venait à gagner les élections, elle devrait faire face et présider pendant l’inévitable effondrement à venir. Ce serait la seule façon pour la majorité silencieuse de blâmer concrètement l’establishment. Le château de cartes s’effondrerait tout d’un coup.

Partant de là, d’un point de vue du timing, ne serait-il pas plus logique que les élections de 2020 (également un tournant d’après votre modèle ECM) soient la bonne période pour l’émergence d’un candidat d’un troisième parti alors que l’on renaît de nos cendres ? Bien sûr, vu que la Grande Dépression nous a amené FDR, il existe clairement un risque du résultat diamétralement opposé : plus d’establishment.

SB



Je pense que 2020 est trop tard. Gardez en tête que ce n’est pas MOI qui ai fait cette prévision. L’ordinateur a projeté un énorme vote pour un troisième parti (anti-establishment) en 2016. Du temps que nous arrivions en 2020, on aura probablement eu droit à une refonte complète du système monétaire. Le 1er janvier 2017, le G20 commence à partager les informations sur tout le monde. Ils font s’effondrer l’économie mondiale [avec leurs politiques ineptes] et on dirait vraiment que les choses vont dégénérer en 2018.

Pensez que si les Républicains choisissent quelqu’un d’autre que Trump, cela prouvera que le droit de vote n’existe pas. On assistera peut-être à des réactions se former ainsi qu’une forte poussée des candidats d’un troisième parti au niveau du Congrès. En 2018, cela a l’air révolutionnaire à ce niveau-là. On dirait que Trump a la majorité des délégués, mais si le parti nomme Cruz ou Romney, tout va péter car cela montrera que le système est corrompu.



Nos modèles sont clairement en faveur d’une victoire républicaine cette année. Cependant, dans l’hypothèse où le parti Républicain s’autodétruit, ils pourraient très bien donner la victoire à Hillary. Trump n’aimerait pas être président pendant l’effondrement total. Il vaut mieux que l’establishment soit au pouvoir, ils ne pourront blâmer Trump pour le chaos qu’ils auront eux-mêmes causé.





En 2020, c’est complètement maboul. Ci-dessus notre graphique de 1995. On peut voir la poussée du troisième parti. Cela est en accord avec notre Modèle de Guerre qui prévoit une montée des troubles publiques. D’ici 2032, l’Occident devrait avoir capitulé et la position de capitale financière du monde passera à l’Asie. On assistera à l’effondrement du socialisme via celui de la Sécu et des systèmes de retraite.

Ironiquement, les habitants des pays ex-communistes sont mieux placés car ils sont plus autonomes que les habitants des pays développés occidentaux qui croient encore au gouvernement. De ce point de vue, ces populations ne sont pas dépendantes du gouvernement, qui a remplacé la structure familiale en Occident. Qu’est-ce que les jeunes d’aujourd’hui économisent pour aider leurs parents ? Rien. C’est le boulot du gouvernement !

Saturday, 2 April 2016

Wikileaks révèle un plan du FMI pour « causer un défaut de paiement en Grèce et déstabiliser l’Europe »

http://www.zerohedge.com/news/2016-04-02/wikileaks-reveals-imf-plan-cause-credit-event-greece-and-destabilize-europe

L’une des inquiétudes récurrentes concernant les crises économiques, financières, et sociales apparemment interminables en Europe, est que ces dernières sont largement la conséquence d’actes prédéterminés, « scénarisés, » et délibérés.

C’est quelque chose que l’ex-directeur de la Banque d’Angleterre admît le mois dernier lorsque Mervyn King a dit que la dépression économique européenne est le résultat de choix politiques « délibérés » faits par l’élite de l’UE. C’est également ce que le stratégiste de la banque AIG Bernard Connolly dit dès 2008 lorsqu’il écrivit « Ce que l’Europe Veut »

                Se servir des problèmes globaux comme excuses pour étendre ses pouvoirs :

  • Problèmes environnementaux: accroître le contrôle sur les pays membres ; avancer l’idée d’une gouvernance globale

  • Terrorisme: se servir de cette excuse afin d’établir un contrôle plus élargi sur les problèmes policiers et juridiques

  • Crise financière globale: faire d’une pierre (régulation à l’échelle de l’Europe entière ; tentatives d’établissement d’une gouvernance globale) deux coups (marché libre ; économies anglo-saxonnes)

  • UEM: fabriquer une crise pour forcer l’introduction d’un « gouvernement économique européen »


Ce matin on a eu droit à une nouvelle confirmation de comment des organisations supranationales « planifient » des crises européennes à l’avance afin de réaliser leurs objectifs, lorsque Wikileaks a publié la transcription d’une téléconférence qui a eu lieu le 19 mars 2016 entre les deux officiels les plus hauts placés du FMI en charge de la gestion de la crise de la dette grecque – Poul Thomsen, chef du Département Europe du FMI, et Delia Velkouleskou, chef de mission du FMI pour la Grèce.





 

 

 

 

 

Dans le document, on surprend les employés du FMI planifier d’avouer à l’Allemagne que l’organisation abandonnerait la troïka si le FMI et la commission échouaient à trouver un accord sur l’allègement de la dette grecque.

Plus pertinent encore, les officiels du FMI disent que la menace d’une catastrophe financière imminente comme l’écrit le Guardian, est nécessaire pour forcer les autres joueurs à accepter ses mesures telles que tailler dans les retraites et les conditions de travail grecques, ou comme le dit Bloomberg, « envisager un plan pour causer un défaut de paiement en Grèce et déstabiliser l’Europe. »

D’après la conversation fuitée par Wikileaks, le FMI – qui essaie de pousser vers une restructuration de la dette grecque depuis le 3ème renflouement d’août dernier – croit qu’un défaut de paiement [credit event] est le seul moyen de déclencher un accord sur la Grèce ; il est suggéré que ce « défait » aurait lieu autour du 23 juin, lors du référendum sur le Brexit.

Comme le note Bloomberg, la fuite montre les officiels liant le problème grec avec le référendum du Royaume Uni et risquant la déstabilisation politique générale de l’Europe.

La transcription fuitée révèle comme le FMI projette d’utiliser la Grèce comme un pion dans ses négociations en cours avec la chancelière allemande dans le but d’atteindre la réduction désirée de la dette grecque à laquelle l’Allemagne a jusqu’ici été résolument opposée : dans la fuite on découvre l’intention du FMI de menacer Angela Merkel de la forcer à accepter les exigences du FMI à un point critique.

Extraits :

THOMSEN : Eh bien, je ne sais pas. Mais c’est… J’y pense différemment. Qu’est-ce qui va faire qu’on en arrive à une jonction décisionnelle ? Par le passé il n’y a eu qu’une seule fois quand la décision a été prise et ce fut quand ils étaient sur le point de se retrouver sérieusement à court d’argent et de faire défaut. Exact ?

VELKOULESKOU : Exact.

THOMSEN : Et c’est possiblement ce qui va arriver à nouveau. Dans ce cas-là, cela traîne jusqu’en juillet, et clairement les Européens ne vont pas discuter pendant le mois précédant le Brexit alors, à un moment ils voudront faire une pause et ils voudront relancer les discussions après le référendum européen.

VELKOULESKOU : C’est juste.

THOMSEN : C’est une possibilité. Une autre possibilité qui, je pensais, aurait déjà dû se produire et je suis étonné que ce ne soit pas le cas, est que, étant donné la situation avec les réfugiés, ils prennent une décision… qu’ils veulent conclure la situation. Ok ? Et les Allemands soulèvent le problème de la gestion… et en gros à ce moment on dit « Voyez-vous, Mme Merkel, vous êtes face à une question, vous devez penser à ce qui est le plus coûteux : continuer sans le FMI – le Bundestag dirait-il ‘Le FMI ne nous suit pas’ ? – ou bien accepter la réduction de la dette que nous pensons nécessaire à la Grèce pour que nous restions dans les négociations ? » Ok ? C’est cela véritablement le problème.

***

VELKOULESKOU : Je suis d’accord avec le fait que nous ayons besoin d’un défaut [event], mais je ne sais pas quelle forme il prendra. Mais je crois que Dijsselbloem essaie de faire en sorte que ça n’ait pas lieu, mais plutôt de lancer une discussion sur la dette d’une manière ou d’une autre, et cela consiste essentiellement à savoir si oui ou non nous [le FMI] seront impliqués.

THOMSEN : Ouaih, mais tu sais, cette discussion sur les mesures et la discussion sur la dette peuvent durer éternellement, jusqu’à ce qu’un grand ponte… jusqu’à ce qu’arrive le paiement de juillet ou jusqu’à ce que les dirigeants décident que nous devions trouver un accord. Mais il n’y a autrement rien là-dedans qui va forcer un compromis. Exact ? Ça va continuer indéfiniment.

Le document montre également le FMI continuant à tirer les ficelles du gouvernement grec qui a jusqu’à présent refuser de faire des compromis sur quelques réformes majeurs que ce soit, comme cela a été le cas lors du premier renflouement.

Comme le note le Guardian, le ministre grec des finances Euclid Tsakalotos a accusé le FMI d’imposer des mesures draconiennes, y compris sur la réforme des retraites. La transcription cite Velkouleskou disant : « Ce qui est intéressant en revanche c’est que [la Grèce] a cédé… ils ont cédé un peu à la fois sur la réforme de l’impôt sur les revenus et sur… à la fois sur les crédits d’impôts et sur les retraites supplémentaires. » La position de Thomsen était que les Grecs « sont encore à des lieues de se mettre dans la tête d’accepter nos positions. » Velkouleskou expliqua que « si [le gouvernement grec] subit suffisamment de pressions, ils y arriveraient… Mais ils n’ont aucune incitation à le faire et ils savent que la commission est prête à faire des compromis, c’est ça le problème. »

Ci-dessous se trouve le résumé par Paul Mason de ce qui se profile être le prochain scandale politique.

Le FMI a été pris la main dans le sac en train de conspirer pour mettre en scène un « défaut de paiement » [credit event] qui forcerait la Grèce au bord de la faillite, se servant du prétexte du référendum sur le Brexit.

Non, ceci n’est pas l’intrigue du prochain James Bond. C’est la transcription d’une téléconférence entre le négociateur en chef du FMI, Poul Thomsen, et Delia Velculescu, chef de la mission du FMI en Grèce.

Publiée par Wikileaks, cet échange a eu lieu à Athènes juste avant que le FMI ne quitte les négociations destinées à donner le feu vert à la Grèce pour l’étape suivante de son renflouement.

La situation est comme suit : le FMI ne croit pas aux nombres utilisés à la fois par la Grèce et par l’Europe pour lancer la prochaine étape de l’accord. Il ne veut pas prendre part au renflouement. Pendant ce temps l’UE ne peut pas donner suite à l’accord sans le FMI parce que le parlement allemand ne l’autorisera pas.

***

Laissez-moi déchiffrer. Un « défaut » est une crise financière amenant la Grèce au bord de la faillite. L’année dernière, quand les banques ont fermé, des millions de gens se sont retrouvés face à une catastrophe économique et psychologique.

Seulement cette fois le FMI veut infliger cette catastrophe sur un pays abritant des dizaines de milliers de réfugiés et chargé d’une des missions de gestion des frontières les plus complexes et les plus légalement floues de l’histoire contemporaine.

Le gouvernement grec est furieux : « nous n’allons pas laisser le FMI jouer avec le feu, » une source m’a-t-elle déclaré.

Mais le problème n’est pas entre les mains de la Grèce. Au final, comme le suggère Thomsen dans le document, seuls la Commission Européenne et surtout le gouvernement allemand peuvent-ils décider d’honorer les conditions de l’accord signé pour renflouer la Grèce en juillet dernier.

La transcription de l’échange, bien que reçue avec fureur et incrédulité en Grèce, fera l’effet d’une bombe sur la Commission et la BCE. Ce sont elles qui détiennent plus de 300 mds d’€ de dette grecque. C’est l’Europe tout entière, en d’autres termes, que le FMI conspire pour la soumettre à la doctrine du choc.

On comprend bien que les Grecs soient en colère et un peu perdus ; comme l’a rapporté Bloomberg plus tôt, « la Grèce veut savoir si le rapport de Wikileaks concernant la participation du FMI dans un défaut grec au moment du référendum du Royaume Uni sur son appartenance à l’UE, le 23 juin, est la position officielle du Fonds » a déclaré la porte-parole du gouvernement Olga Gerovasili samedi dans un e-mail. De son côté un porte-parole du FMI a écrit dans un e-mail samedi qu’il ne « commentait pas les fuites ou rapports supposés de discussions internes. »

Deux observations connexes :

  1. Un Snowden « fuiteur » vient-il d’émerger au sein du FMI ; si oui peut-on s’attendre à d’autres révélations dans les semaines à venir ; ou peut-être la raison de la fuite est-elle moins nuancée : un hôtel plein de mouchards ?


    Acc to leak, conf call was held March 19, when Velculescu was still in Athens, Hilton Hotel. Makes you wonder if Hilton is bugged. [On se demande si le Hilton était sous écoute.]






  2. Il est possible que l’été qui arrive soit à nouveau plein de turbulences pour l’Europe.


 

 

Sans amour que valons-nous?

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