On dit que rien
n’est plus dangereux qu’un animal blessé. En tout cas quelque chose l’est
beaucoup plus pour toute société : un politicien blessé. Quand le pouvoir
commence à leur glisser des mains, ils se tournent TOUJOURS vers un ennemi
externe. C’est exactement ce qui arrive avec Erdogan. Nombre de Turcs craignent
qu’il ne cherche à devenir un dictateur pur et simple.
Erdogan court le
risque d’être renversé et il le sait. Plus l’économie dérouille, plus la
probabilité de son expulsion manu militari augmente. Du coup les tensions dans
la mer Egée montent. Erdogan connaît bien l’animosité historique entre la Grèce
et la Turquie. Il essaie délibérément de rallumer ce profond ressentiment en
faisant miroiter un référendum d’accession à l’UE. Le Ministre Grec de la
Défense a déclaré que la Grèce était prête pour toute provocation.
Les relations
Turquie-UE se sont nettement déteriorées avant le vote du 16 avril visant à
étendre les pouvoirs du Président Turc. Erdogan s’efforce de générer une menace
externe à la Turquie pour s’assurer les pleins pouvoirs.
Erdogan est
clairement un tyran et il cherche le pouvoir absolu, ce qui est incompatible
avec l’établissement d’une démocratie ou d’une république. Quel est son
but ? Il craint d’être renversé. Le plus grand danger est qu’avec
l’érosion de son soutien dans le pays, son besoin d’une guerre avec la Grèce –
ou autre – croît exponentiellement.
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