Sunday, 2 April 2017

Guerre Grèce – Turquie dans les cartons ?



On dit que rien n’est plus dangereux qu’un animal blessé. En tout cas quelque chose l’est beaucoup plus pour toute société : un politicien blessé. Quand le pouvoir commence à leur glisser des mains, ils se tournent TOUJOURS vers un ennemi externe. C’est exactement ce qui arrive avec Erdogan. Nombre de Turcs craignent qu’il ne cherche à devenir un dictateur pur et simple.

Erdogan court le risque d’être renversé et il le sait. Plus l’économie dérouille, plus la probabilité de son expulsion manu militari augmente. Du coup les tensions dans la mer Egée montent. Erdogan connaît bien l’animosité historique entre la Grèce et la Turquie. Il essaie délibérément de rallumer ce profond ressentiment en faisant miroiter un référendum d’accession à l’UE. Le Ministre Grec de la Défense a déclaré que la Grèce était prête pour toute provocation.

Les relations Turquie-UE se sont nettement déteriorées avant le vote du 16 avril visant à étendre les pouvoirs du Président Turc. Erdogan s’efforce de générer une menace externe à la Turquie pour s’assurer les pleins pouvoirs.


Erdogan est clairement un tyran et il cherche le pouvoir absolu, ce qui est incompatible avec l’établissement d’une démocratie ou d’une république. Quel est son but ? Il craint d’être renversé. Le plus grand danger est qu’avec l’érosion de son soutien dans le pays, son besoin d’une guerre avec la Grèce – ou autre – croît exponentiellement.

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