Quand Jayne, dans Firefly [série TV], donne un surnom à son fusil, on rigole à sa fantaisie. Mais dans la vraie vie, quand vous dépendez tous les jours des mêmes outils, que c’est une question de vie ou de mort, ils développent une personnalité à part entière. Et vous tombez amoureux dans une certaine mesure.
Non, pas comme ça.
« Les opérateurs de robots de la section Élimination des Dispositifs Explosifs [explosive ordnance disposal] s’attachent énormément à leurs ‘bots’, » dit Matt. « Cela n’aidait pas que presque chacune de ces machines était surnommée Johnny 5 [du film Short Circuit]. Les bots avec les problèmes bizarres recevaient le plus d’attention, et je pense que c’était ceux auxquels les gens attribuaient les plus fortes ‘personnalités’. »
Certains opérateurs poussent le bouchon jusqu’à organiser des funérailles pour leurs robots détruits. Jerry et Matt avaient tous les deux des sentiments tendres pour certaines de leurs armes :
« C’était des outils, jetables s’ils devaient l’être. Mais tous les miens étaient des filles ; on avait des conversations complexes quand je les nettoyais, » Jerry nous dit. « Une de mes armes spéciales était un Colt 1911 qui était ma première arme secondaire. Et pendant un combat elle s’est enrayée. Et la seule manière de la débloquer était de la cogner très fort contre le mur. Mais j’ai pris le temps – pendant qu’on me tirait dessus – pour dire : ‘Désolé’. Je ne sais pas pourquoi. »
Le plus étrange c’est quand elle l’a pardonné.
# 1 Les mythes propagés par Hollywood quant aux armes à feu tuent des gens
Si on remonte aux premiers échanges de coups de feu sur pellicule, tirer sur le méchant signifiait qu’il touchait terre comme un pantin désarticulé. Ce qui voulait dire que la seule chose que vous aviez à faire pour gagner un duel selon Hollywood était d’être le plus rapide à dégainer – et même si le méchant vit assez longtemps pour tirer à son tour, la balle va partir dans les airs, sans danger aucun, vous donnant le temps de réfléchir à la parfaite réplique à murmurer dès qu’il touche le sol. En réalité, vous n’avez absolument aucune idée de ce qui se passera une fois qu’une personne est touchée par une balle. Et on veut dire par là que littéralement personne n’a aucune idée – c’est impossible à prévoir.
« Il y a une scène dans Young Guns, » dit Jerry, « où un gars lime son viseur avant afin de gagner ‘1/8ème de seconde’ sur le méchant. 1/8ème de seconde ? Vous vous foutez de moi ? Peut-être, si vous visez parfaitement la medulla oblongata cela pourrait – pourrait – faire une différence. Mais dans la vraie vie, recevoir une balle n’est presque jamais immédiatement mortel. J’ai vu des gens faire tout un tas de choses après avoir reçu une balle, y compris continuer le combat plusieurs heures. »
Autre chose que vous voyez dans les films est cet instant chargé de tension où le héros tire jusqu’à ce qu’il entende le ‘click’ sec de la gâchette, puis dois se mettre à couvert pour recharger. En vérité, c’est l’équivalent de conduire jusqu’à ce que le réservoir soit vide, sachant que cela va vous laisser coincé en territoire dangereux. « Chaque fois que vous avez l’occasion, vous refaites le plein, » dit Matt. « Et si le magasin contient encore des balles, vous le rangez dans un sac et vous gardez les balles restantes pour plus tard. Vous servir de vote fusil jusqu’à ce que le magasin se vide est un signe clair que vous avez mal fait les choses. »
Pour apprendre cette importante leçon, regardez moins de films et faites plus de jeux vidéo.
Les hommes de main des cartels sont peut-être les composants d’un syndicat du crime maléfique, mais ils ont été des enfants dans le passé et ils ont vu exactement autant de films de Jean-Claude Van Damme et Sylvester Stallone que vous. Plusieurs d’entre eux sont morts en conséquence de ça selon Jerry. « Quand j’étais en Amérique du Sud, un paquet de gars se tiendraient là et tireraient jusqu’à ce que leurs chargeurs soient vides – et alors ils n’auraient aucune idée de quoi faire. Pour être honnête, j’ai vu plein de types dont le dernier moment était eux, l’air confus et incrédule parce qu’ils étaient à court de munitions. Apparemment l’idée qu’ils étaient foutus une fois qu’ils n’avaient plus de balles ne leur était jamais venue à l’esprit. »
Et, alors que presque n’importe quel objet solide peut arrêter une balle hollywoodienne, les vraies peuvent percer à peu près tout sauf le béton et les blocs moteurs des véhicules. L’individu moyen ne réalise pas cela. D’après Jerry : « Une fois un gars s’est pointé, nous a tiré dessus puis s’est mis ‘à couvert.’ On l’a entendu rire comme s’il pensait être tiré d’affaire, mais il se tenait accroupi derrière un canapé. Un canapé ! Vous verriez aussi des gars de cacher derrière des plaques en plâtre, de la tôle ondulée, des portières de voiture. Mais aucune de ces choses-là n’arrête les balles. »
[Le pistolet moyen traverse sans problème une portière de voiture. Les gros calibres (44, 45, 50…) peuvent en traverser deux sans problème, et on ne parle même pas des fusils d’assaut et mitraillettes. Si vous essuyez des coups de feu et que vous n’avez qu’un véhicule pour vous protéger, mettez au moins le bloc moteur entre vous et le(s) tireur(s). NdT]
Ne comptez pas non plus sur le badge d’officier de votre père décédé pour vous sauver.
« Ouaih, » Matt est d’accord, « vous pouvez voir que nombre d’insurgés et de terroristes à travers le monde doivent l’essentiel de leur ‘formation’ aux films d’Hollywood, à la télé, ou à des crétins qui doivent leur propre ‘formation’ aux films ou à la télé. »
Ainsi, d’une certaine manière, on pourrait dire que les foutaises d’Hollywood concernant les armes à feu sont un avantage de plus dans notre défense nationale. Continue avec tes mythes, Hollywood, l’Amérique a besoin de toi.
Robert Evans, Greg Spyridis
http://www.cracked.com/personal-experiences-1450-5-ways-movies-get-gunfights-wrong-based-experience.html
http://www.cracked.com/personal-experiences-1450-5-ways-movies-get-gunfights-wrong-based-experience_p2.html
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