Déposition du Lieutenant-Colonel James ‘Bo’ Gritz devant
la ~Commission du Congrès sur le Contrôle des Drogues~ Mardi 30 juin 1987
900 tonnes d’héroïne et d’opium entreront le monde libre depuis le ‘Triangle d’Or’ du sud-est asiatique cette année. La raison en est que les impôts des Américains et de l’équipement américain ont été utilisés pour construire une nouvelle route qui permettra à de grandes quantités de drogues de quitter les territoires Shan du Général Khun Sa, plutôt que d’être acheminées au compte-goutte par cheval ou par mule comme cela a été le cas jusqu’au début de cette année.
L’année dernière 600 tonnes d’opiacés sont sorties de cette zone. Les rapports de presse inclus dans ma déposition montrent qu’il est logistiquement impossible d’augmenter la production à 900 tonnes. La nouvelle route, facilement capable d’accommoder des camions de 10 tonnes, en permet non seulement la capacité, mais également la réalité. Le fait décevant est que cette nouvelle artère a été construite par le gouvernement thaïlandais avec de l’argent, des ouvriers, du temps, et des matériaux fournis par nos fonds de lutte contre la drogue.
De plus, il existe une forte possibilité que des éléments au sein du gouvernement américain soient les meilleurs clients de Khun Sa. Le fait est que pendant 15 ans les contribuables américains, à travers des corps législatifs tels que ce comité et des agences de l’exécutif telles que celles qui ont témoigné aujourd’hui, ont balancé des centaines de millions de $ dans des programmes de lutte contre la drogue en Thaïlande et Birmanie qui n’ont fait rien d’autre que d’alimenter les flux de drogues de l’Asie vers les USA. La preuve est statistiquement claire. Il y a 15 ans, le flux d’opiacés était de 60 tonnes ; cette année, il approchera ou dépassera les 900 tonnes.
[…]
Le Général Khun Sa est reconnu comme le seigneur de la drogue et contrôle le Triangle d’Or avec une armée bien disciplinée de 40.000 soldats Shan. Il a affirmé devant moi et devant trois autres témoins américains, sur vidéo, qu’il désirait grandement arrêter le trafic de drogue, mais que nous ne le laissions pas faire. Il a promis que si nous lui donnions n’importe quelle alternative économique, il ne se contentera pas de juguler le flux de drogues dans les zones qu’il contrôle, il l’arrêtera. Il a dit par exemple que pour 1/10ème de l’argent que nous donnons à l’heure actuelle aux Birmans pour la lutte contre la drogue, mis à disposition sous la forme d’aide économique et de substitution de cultures, il utilisera ses forces armées pour implémenter ce que nous ne pouvons faire et n’avons pas fait. Khun Sa a également stipulé que les Birmans doivent cesser d’utiliser les 12 hélicoptères Bell et avions donnés par les USA pour répandre de l’agent orange et des herbicides sur l’état Shan, son peuple, les animaux, la nourriture et l’eau. Tout ce que j’ai présenté jusqu’à présent est confirmé par des documents écrits et enregistrés mis à disposition du Comité.
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J’ai essayé de toutes les manières possibles de coopérer avec le comité et ses membres. J’ai fourni des cassettes vidéo, seulement pour être informé que le président a bloqué leur distribution…J’ai reçu une lettre par courrier la semaine dernière. Elle émanait de Khun Sa. L’enveloppe scellée et agrafée avait été ouverte. À l’intérieur, le pamphlet, qui était également agrafé, avait été ouvert et son contenu volé. J’avais demandé à Khun Sa de transcrire son enregistrement, le signer de sa main en présence de deux témoins. On m’a assuré que ce document se trouvait dans l’enveloppe ouverte…
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Votre objectif est de représenter les intérêts américains dans le contrôle de la drogue. Vous influencez grandement comment nos impôts sont utilisés et ainsi avec quelle efficacité les agences gouvernementales font leur travail. Mon objectif est de ramener à la maison les prisonniers de guerre tant qu’ils sont encore en vie. Ni l’un ni l’autre n’avons pu faire beaucoup de progrès parce que je suis convaincu qu’il y a des individus au sein du gouvernement qui nous font tête à tous les deux. Si les prisonniers de guerre rentraient chez eux, l’enquête qui en résulterait exposera leur implication dans le trafic de drogue ; si les drogues s’arrêtent, leur source de revenus disparaît.
[…] [Antony Sutton, La Trilatérale en Amérique, Annexe]
À l'été 2001 les Talibans avaient réussi à éradiquer la production d'opium qu'il considéraient comme en violation de la charia. Heureusement est venue l'invasion de l'OTAN et la production d'opium à pu repartir de plus belle. L'Afghanistan est désormais le premier producteur mondial d'héroïne tout ça grâce à la présence des forces alliées occidentales! Wouhouhh, un succès de plus pour le monde libre!
The spice must flow...
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