Sunday 16 July 2017

Les véritables causes de la Grande Dépression IV

1929 - II


La guerre entre la Fed et Wall Street persistait depuis février. La première, n'ayant pas vraiment l'autorité de prendre des mesures concrètes, continua à harasser le marché avec des assauts verbaux. Félicitons Time magazine d'avoir pris position et commenté sur cette situation dans leur numéro d'août.

"RÉSERVE FÉDÉRALE"

"En février dernier le comité de direction de la Fed harcela le marché en se réunissant tous les jeudis afin de discuter d'une éventuelle hausse du taux directeur, pour au final déclarer 'pas d'annonce'. Elle annonça officiellement que "quand le comité verra les conditions...gênant les branches de la Fed...dans leur gestion des facilités de crédit vis-à-vis des commerces et entreprises, cela serait son devoir...de prendre des mesures afin de corriger ces conditions; ce qui pour le moment signifie restreindre la croissance des crédits spéculatifs.

Puis plus rien pendant plusieurs mois. Les brockers et spéculateurs oublièrent cette déclaration. La semaine dernière [août], le comité de la Fed s'enferma pendant 3-4 jours, et peu de gens s'en aperçurent, encore moins en devinèrent le but."

Le gouverneur de la Fed, Roy Young, émergea cette fois avec un annonce: la Fed releva le taux directeur de 5% à 6% d'un seul coup. Seuls les branches de Chicago et Philadelphie refusèrent de le relever. p.212-213


Le mois d'août connut [en dépit de cette mesure de la Fed] la + haute clôture mensuelle du marché haussier de ces 8 dernières années [depuis 1921]. p.214

22 octobre : 4.130.000 actions sont échangées.
24 October : 12.895.000 actions échangées. p.221

25 octobre.
En plus de telles propositions, certains sénateurs - dont King, de l'Utah - proposèrent une enquête poussée de la Fed... "L'activité d'aujourd'hui sur les marchés a été observée avec intérêt par les sénateurs qui s'attendent à ce que ces événements provoquent tant au Congrès que dans le reste du pays une volonté de voter des lois rendant plus difficiles pour les banques les prêts spéculatifs, ainsi que des lois fédérales visant à fortement taxer les ventes/achats d'actions à but clairement spéculatif." p.222

A l'ouverture, le 28 octobre, les peurs exprimées pendant le w-e prirent forme. Lundi ouvrit à 295,18, en-dessous du + bas des vendredi et samedi précédents [la Bourse étant ouverte 6j/7 à l'époque]. Et ce chiffre marque le + haut de la journée. Le marché se mit à dévisser et même les ~fonds d'investissements~ se mirent à s'inquiéter. Le marché était face à un "trou d'air". Les industrielles tombèrent à 256,75 et cette fois il n'y eu pas de rebond avant la clôture. p.227

Ensuite vint le Mardi Noir qui est resté dans les mémoires. Le volume de la veille s'établissait à 9.213.000 actions échangées. p.227


Les ventes venaient de tous côtés alors que les industrielles chutèrent à un dépressant 212,33. Le volume de la journée s'établit à 16.410.000 actions, plus de 4 fois le volume des bons jours, quand le marché montait. p.228

Voilà donc certaines des promesses obtenues par Hoover [auprès des capitaines d'industrie et autres PDG] lors de la dernière semaine de novembre. Mais l'Histoire continue de blâmer le Président d'alors pour la Grande Dépression qui s'en est suivie. Les actions de Hoover furent promptes et propres. Elles furent positives pour une augmentation immédiate de l'emploi. Pourtant, qqch n'allait pas: la confiance. Quand elle est là, le futur peut être façonné, mais sans elle c'est le futur qui façonne les événements emportant l'homme. p.238-239

Les diamants - censés être éternels - perdirent la moitié de leur valeur à la suite de la chute des marchés mondiaux. p.242

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