Tuesday 25 July 2017

Les véritables causes de la Grande Dépression XIII

Analyse et Conclusions

Jusque-là, les USA avaient réussi à améliorer leur niveau de vie au-dessus de celui des autres pays pas grâce aux bénéfices du protectionnisme ou des lois anti-monopoles, mais grâce aux innovations technologiques. Alors qu'elles se produisent, de nouvelles idées et de nouveaux emplois sont créés. La valeur de ces emplois devient + élevée alors que les savoirs nécessaires sont + exigeants. C'est n'est qu'à travers ces innovations que les employés peuvent espérer une hausse de leur niveau de vie. Si de nouvelles technologies n'apparaissent pas, alors augmenter les salaires pourra donner l'illusion temporaire d'une augmentation des conditions de vie, mais au final qqn d'autre sera trouvé pour faire le boulot. C'est alors qu'une société commence à décliner. p.555

Quand on regardera le début des années 1960, on verra comment les salaires en termes réels ont surpassé l'inflation grâce aux innovations technologiques et un manque de travailleurs qualifiés. Mais dans les années 1970, l'inflation surpassa les salaires quand le manque de travailleurs fut remplacé par un manque de matières premières. p.555

La corrélation la + forte du Dow Jones est avec les flux de capitaux et les mouvements des marchés des changes, + qu'avec quoi que ce soit d'autre, y compris les taux d'intérêt. p.556

Balance des flux de capitaux des USA 
[capitaux entrants - capitaux sortants]

Si on regarde la balance des capitaux US, on voit que les mouvements entre les USA et le reste du monde correspondent aux points d'inflexion du Dow.

Notez en 1er que l'intervention de la Fed se fit en 1927, au sommet des flux de capitaux vers l'économie US. A partir de 1927, on voit que ces capitaux se mirent graduellement à se détourner des USA, mais pas de manière significative avant 1930. Les investissements étrangers dans le marché action US atteignirent leur sommet en 1927. Mais dans l'ensemble, ces acheteurs étrangers étaient actifs entre 1921 et 1927. Cette activité disparut petit à petit, et vous vous rappellerez le commentaire selon lequel les ventes d'actions par l'étranger se firent sentir dès juin 1929, juste avant le sommet de septembre. Le retrait des capitaux perdura de 1923 à 1931, et une fois de + ce sont les achats étrangers qui soutinrent le marché à partir de 1932. Ce n'est pas que les investisseurs étrangers savaient qqch que les Américains ingnoraient sur quand acheter ou vendre le marché US. En réalité, leur tendance à acheter ou vendre dépendait du marché des changes. Ainsi ce sont ces acheteurs étrangers qui marquèrent le sommet du Dow en 1927 et son rebond au + bas de 1932.

...le sommet des flux de capitaux vers les USA se produisit en 1919 au sommet de la hausse inflationniste tant dans les matières premières que dans les actions. Vous noterez que sur 1921-1927, pas une seule année n'enregistra un flux négatif [plus de capitaux entrent aux USA qu'ils n'en sortent]. Cela perturba les analystes domestiques alors que ces capitaux donnèrent naissance au plus grand marché haussier de l'Histoire. p.564-565

Le mouvement du $ lui-même a joué un rôle clé dans la tendance générale des investissements dans les actifs tangibles au sein des USA. Pour obtenir une vision claire du $ et de ses variations pendant cette péridoe, j'ai créé un "Indice du $, base 1 en 1900". Cet indice est basé sur un panier comprenant la vaste majorité des monnaies d'Europe, Extrême-Orient, et Amérique du Sud. Cet indice ne mesure pas l'inflation ou quoi que ce soit d'autre. Il n'est PAS pondéré en fonction de la force des économies. Il mesure simplement la force ou faiblesse du $ par rapport à ces monnaies, par rapport à 1900. p.565-566


Le $ atteignit son 1er + haut du siècle en 1920, un an après celui du marché. Entre 1922 et 1931, le $ fut manipulé principalement pour aider les monnaies européennes. Cette sous-évaluation prit fin quand il fut réalisé que les USA n'allaient pas abandonner le standard or fin 1931. Les défauts des émissions obligataires étrangères, y compris celle de G-B, poussèrent le $ vers le haut à un rythme bcp + soutenu que ce qu'on imaginerait aujourd'hui. p.566

Notez la montée de 17% du $ entre décembre 1927 et juin 1929. Ce mouvement fut faible comparé à ceux post-1ère GM ou après la crise monétaire de 1931. Cependant, cela illustre bien que les cessions initiales par les investisseurs étrangers au moment des + hauts du Dow à l'été 1929 correspondent à des sommets du $ lui-même, en juin 1929, 3 mois avant le + haut de septembre.
...
Ces cessions par les étrangers 1929 furent largement déclenchées par le + haut du $. La forte monnaie US fut une motivation pour consolider leurs profits alors même que le Dow continuait à monter. p.566-567

Entre janvier 1933 et janvier 1935, la tendance du $ fut à la baisse jusqu'au + bas d'avril 1934. Ce déclin fut causé par les peurs d'une dévaluation, dévaluation qui arriva bien. Le $ chuta de 30% sur les marchés mondiaux. p.567-568

Le simple fait que l'inflation était + élevée dans les autres pays fut un facteur positif dans la création de ce marché haussier des années 1920 aux USA.
Les capitaux tendent à se déplacer à l'échelle internationale là où le pouvoir d'achat ne s'érode pas aussi rapidement. p.568


Ce ne fut pas le New Deal qui fit baisser le chômage, mais le début de la 2nde GM. p.569

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Un élément a été largement ignoré en économie et en analyse parmi les événements des années 1920 ainsi que la période post-2nde GM. L'ascension et la chute du système monétaire international étaient principalement dues à la formidable 'expérience mondialiste' entreprise et qui échoua tout aussi formidablement. Cette expérience avait pris la forme d'une manipulation des taux de change, taux d'intérêt, et tarifs douaniers, tout cela dans un effort d'atteindre à l'égalisation de la prospérité. Encore à notre époque [1986], le G5, mené par le Ministre du Trésor Baker, commet les mêmes erreurs que Benjamin Strong [directeur de la Fed de NY] fit en 1925. Dans les mémoires d'Herbert Hoover, à la page 85 du chapitre 12 sur les prêts à l'étranger, il commence en écrivant: "Une partie du programme d'extension des exportations tournait autour de la fourniture de prêts ou crédits aux entreprises et gvts étrangers grâce auxquels ils devaient pouvoir acheter des produits américains." En effet, c'était toute la philosophie de cette expérience mondialiste commencée à la sortie de la 1ère GM, et qui devint la doctrine de rigueur à nouveau à la sortie de la 2nde.

Le concept était simple. Pendant la guerre, l'Amérique travaillait dur pour produire la nourriture permettant de sustenir l'Europe. On produisait également beaucoup d'armes achetées par l'Europe. Les Américains travaillaient dur et les Européens payaient en or pour ces produits. A la fin de la guerre, les réserves d'or des USA avaient bondi à des niveaux historiquement élevés. Mais les Américains se retrouvaient désoeuvrés alors que l'Europe n'avait plus besoin de leurs capacités productives militaires. La grande expérience mondialiste commença peu après la fin de la 1ère GM. Une solution pour maintenir les Américains employés était de faire que les exportations restent élevées. L'Amérique en était devenue dépendante. Plutôt que de se focaliser sur une revitalisation domestique, on se fixa sur les exportations à l'étranger. L'idée de prêter de l'argent à l'Europe afin qu'elle puisse continuer à acheter des produits américains semblait bonne en théorie. Cela allait faire baisser le chômage selon ses concepteurs.

Valeur totale de toutes les actions côtées à la bourse de NY, mds $

Valeur totale des obligations à la bourse de NY, mds $

Cependant, Hoover anticipa avec sagesse les problèmes à venir lorsqu'il écrivit dans ses mémoires: "En 1920 et 1921, les gvts et entreprises étrangers mirent du temps à réaliser que l'ère des largesses aux frais du contribuable était terminée. Cette réalisation arriva en 1922 et ils considérèrent le problème autrement. Les prêts à l'étranger connurent un boom à travers les offres obligataires extravagantes de pays étrangers à des taux de 5 à 8% par an.

Rendement moyen des obligations 1915-1933
Les rendements étrangers >5% étaient + attractifs pour les investisseurs quasiment tout au long des années 1920

Ces prêts soulevèrent rapidement des questions embarrassantes quant à leur sûreté, leur productivité réelle, et les méthodes de vente de ces produits. Pour qu'il soient utiles, de tels prêts devraient être adéquatement sécurisés et devraient accroître la productivité de leur pays de destination. Si ce n'est pas le cas, comment pourraient-ils être remboursés? Les prêts utilisés à des fins militaires, afin d'équilibrer un budget, ou à des fins non productives seraient en général désastreux."

Les commentaires de Hoover sont pleins de bon sens. Si les prêts à l'étranger étaient utilisés pour équilibrer des budgets mis en déficit par des programmes sociaux ou des dépenses militaires, il y aurait peu de chances qu'ils soient un jour remboursés. Pour que ces prêts puissent l'être, ils doivent produire un revenu. Ce revenu, à son tour, doit venir d'une autre nation étrangère.

Simplifions la situation en réduisant le monde à 3 personnes. Le 1er représente l'Europe, le 2ème les USA, et le 3ème l'Asie. Introduisons maintenant l'élément argent. Il y a 12 onces d'or réparties de manière égale, soit 4 pour chacun. L'Asie et l'Europe entrent en guerre et les USA produisent ce qu'il faut pour cette dernière. L'Europe verse ses 4 onces aux USA et n'a plus d'or. La guerre est finie et les USA se retrouvent avec 8 onces d'or. Ils en prêtent 4 à l'Europe pour qu'elle puisse acheter des produits américains. Cela continue et les USA se retrouvent avec 6 onces plus une reconnaissance de dette de l'Europe déclarant qu'elle doit encore 4 onces. La seule façon pour l'Europe de rembourser sa dette est en vendant des biens aux USA pour lesquels elle sera payée en or. Si cela se produit, les exportations US diminueront et le peuple exigera des mesures contre ces importations.

Prix des actions US en % du prix des obligations, 1900-1930
Le pic vers la fin des années 1920 montre la fuite des obligations vers les actions suite à l'intervention de la Fed de 1927

Par conséquent, la grande expérience mondialiste échoua. Les USA ne pouvaient pas s'attendre à reconstruire le monde tout en se développant eux-mêmes. Quand l'Europe fit en gros défaut sur ses emprunts auprès des USA - tout comme l'Amérique du Sud - les pertes de capital se firent sentir tant au niveau fédéral qu'à celui des petits investisseurs. Ainsi la GD fut en partie causée par tous les défauts de paiements qui eurent lieu à cette époque. Les études montrent qu'au moment du défaut des émissions obligataires des pays sud-américains, la plupart des instruments étaient détenus par des investisseurs privés, pas des banques. Les pertes étaient réelles, ne pouvant être affectées aux réserves comptables. Ainsi ces événements frappèrent directement et profondément la psychée populaire. Ceux qui n'avaient pas spéculé sur le marché action en croyant que les obligations étaient l'investissement "sûr" n'ont peut-être pas été lessivés par le krach de 1929, mais ils l'ont été par le krach obligataire. Ceux qui étaient investis dans l'immobilier furent lessivés par le manque de liquidité de leur investissement causé par l'effet domino actions puis obligations. La grande expérience mondialiste consistant à prêter de l'argent au monde entier afin que les pays puissent rebâtir leurs économies respectives et devienennt autant de marchés viables pour les USA se retourna contre ces derniers et donna lieu à la GD.

Aujourd'hui on cherche encore à accomplir ce "Rêve Mondialiste". Suite à la 2nde GM, la même philosophie s'enracina dans les esprits des décideurs américains, et les USA prêtèrent à nouveau leur capital au Japon et à l'Europe. Plus récemment, l'Europe a rejoint ce rêve et prêté une majeure partie de ses capitaux à des pays étrangers du tiers monde. Maintenant ils souffrent aux mains de ces nations. p.508-509

En s'intéressant à la période post-2nde GM, on verra que l'abandon de la convertibilité en or par Roosevelt en 1934 eut un profond impact sur le futur du monde. Aux USA, l'absence de convertibilité pour les particuliers cacha le véritable transfert de richesse au détriment du peuple et le coût du "Rêve Mondialiste". 
Sous un vrai standard or, si les dépenses du gvt devenaient extravagantes, le peuple s'en rendait compte, la confiance s'effondrait et une panique s'ensuivait.
Sous le standard or de Roosevelt, celui-ci élimina avec succès les paniques en interdisant purement et simplement la possession d'or. Ainsi les dépenses gouvernementales pouvaient déraper et, avec le temps, l'inflation se faisait sentir. Ainsi les investissements privés allaient fortement augmenter en fonction de divers cycles de popularité. La vente acharnée de $ et l'achat effréné de biens, ou de matières premières, ou parfois d'actions allaient remplacer les paniques et le rush sur l'or [celui-ci ne pouvant plus être un refuge à cause de la fin de la convertibilité].  Tant que le gvt n'adossait pas sa monnaie sur des immeubles neufs, des actions de General Motors, ou des balles de blé, de telles paniques post-2nde GM n'allaient pas atteindre les finances publiques. Par conséquent, le standard or limité de Roosevelt élimina bien les crises monétaires qui existaient depuis la Révolution.  Ceux qui critiquent le standard or se vantent toujours de ce point. Mais ce qu'ils ne réalisent pas c'est que si ce standard or limité de Roosevelt mit fin aux paniques sur l'or, il permit simplement au gvt de dépenser de vastes sommes qu'il n'avait pas, sans conséquences immédiates sur la scène politique. 
Conséquemment, on verra comment divers investissements ainsi que monnaies et même obligations ont tour à tour remplacé l'or comme médium pour se protéger d'une panique. L'abandon de la convertibilité en or ne mit pas fin à la tendance émotionnelle de l'homme à l'origine des paniques financières. p.509-510

Si on réduit le "Rêve Mondialiste" a un exemple enfantin, on peut voir à travers ses erreurs logiques. Prenons 7 personnes représentant chacune un pays (Britain, Canada, France, Germany, Japan, U.S. and Mexico). Si on suppose que chacune a 10$ et souhaite produire qqch que les autres n'ont pas afin de dégager un profit, et si l'argent total dans le monde est de 70$, alors personne ne pourra avoir + que ça. Mettons que la personne 'Japon' ait inventé une voiture. Tous les autres en achète une et lui doivent 1$. Le Japon se retrouve avec 16$ et le reste avec 9$. Pour que le Japon ait dégagé un excédent, il faut nécessairement que les autres subissent un déficit. Il est impossible pour les 7 qu'elles fassent toutes un profit. Tous les pays ne peuvent dégager un excédent commercial en même temps. p.510-511

Quand l'argent n'est plus adossé sur rien et n'est que du papier, alors la valeur des monnaies varie selon la confiance que les gens lui accordent. L'idée que toutes les nations puissent prospérer simultanément est complètement absurde. Pourtant, chaque pays souhaite un excédent de sa balance commerciale. p.511

Pour conclure, les explications fondamentales des mouvements à la hausse et à la baisse du marché et de l'économie mondiale ne peuvent être déduites simplement à l'aide des variations des taux d'intérêt ou des bénéfices des entreprises. L'impact de la confiance du public est de loin le facteur le plus important tant dans la sphère financière que dans l'économie [réelle] mondiale. Les capitaux se déplaçant d'un pays à l'autre présentent la meilleure corrélation aux mouvements du marché action, et cela se voit peut-être le mieux à travers les mouvements du marché des changes. Les problèmes ne sont jamais purement domestiques. Quel que soit le marché, quel que soit le pays, les influences internationales seront toujours une force oeuvrant en coulisse vis-à-vis des forces domestiques. p.513


CONCLUSIONS

Quiconque tente de blâmer la GD sur une cause unique commet une grave injustice. p.529

Gardez en tête que 99% des actions cotées étaient d'entreprises US PAS étrangères, dont la cotation était interdite jusqu'en 1928. Les demandes pour être listé à la bourse de NY n'affluèrent pas après cette date dû aux conditions drastiques que les sociétés étrangères devaient remplir. Du coup les cotations d'obligations étaient plus courantes, les conditions étant - bizarrement - moins sévères. Mais la vaste majorité des obligations n'étaient pas cotées à la bourse de NY. Elles s'échangeaient sur le marché monétaire. Le Pérou, le Chili, l'Allemagne, etc., étaient parmi les acteurs de ce marché. Par conséquent, les obligations restèrent majoritairement dans l'ombre des principaux indices quand la crise éclata, et l'Histoire a eu tendance à oublier leur impact. Le marché action en revanche fut pris dans la ligne de mire. p.536

Le rendement des obligations d'entreprises US augmentèrent notablement de moins de 5% début 1929 à 9,75% en 1932. Ce fut bien pire pour les obligations étrangères, cotées auparavant 7% et qui bondirent jusqu'à 25% en 1931. La foule d'obligations faibles et les défauts des municipalités - comme la ville de Detroit - firent plus de dégâts à l'origine de la GD que n'importe quel autre facteur isolé. Les capitaux fuyèrent les obligations autant que les actions. p.536-537

On verra en passant en revue la crise de 1971 que la différence essentielle entre 1971 et 1931 était la conception de l'argent par le public. La crise monétaire internationale de 1971 arriva quand les réserves d'or US ne suffirent plus à couvrir ses dettes, comme ce fut le cas pour l'Allemagne, la G-B, et plein d'autres pays autour de 1931. La différence était qu'en 1931 il n'y avait pas un manque de $, mais un manque d'or. Tant que les Américains étaient interdits de détenir de l'or, et après avoir oublié en 2 générations que l'or était de l'argent, aucune panique domestique n'eut lieu aux USA en 1971. Ainsi les dépôts bancaires ne diminuèrent pas, ne provoquant pas des faillites massives comme entre 1931 et 1933. La confiance de la population n'avait pas disparu parce qu'elle ignorait tout de l'or et de son rôle dans le système monétaire international. Mais en 1931 l'or était de l'argent, et tout le monde en réclamait. La contraction des crédits fut inévitable, contrairement à ce qui s'est passé lors de la crise monétaire de 1971. p.543-544

Ainsi c'est le changement de marée de la confiance internationale qui fournit aux USA de vastes capitaux en excès tout au long des années 1920, et qui en s'inversant les reprit à travers la contraction monétaire et les défauts de paiment internationaux. La GD n'a pas plus été créée par la montée et la chute du prix des actions ainsi que les fraudes des banquiers et brokers dans les années 1920 que la forte hausse du $ entre 1980 et 1985 ne l'a été par l'accroissement des déficits commerciaux et budgétaires des USA. p.544

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